Les économies à forte croissance
comme celles en développement, et particulièrement les économies maghrébines,
seraient particulièrement touchées par la déprime économique mondiale, selon le
dernier indice de confiance Regus des entreprises (BCI). L'indice de confiances
des entreprises au Maghreb est dangereusement bas et est en train de
s'effondrer dans un contexte de volatilité globale, selon Regus-Algérie.
Basée sur les opinions de plus de
24.000 hauts cadres de 92 pays, les résultats de la 7ème édition de l'indice
Regus montrent notamment que le net recul de confiance affiché dans de
nombreuses économies en croissance rapide fait craindre une volatilité
persistante à l'échelle mondiale dans les mois à venir, selon un communiqué de
Regus-Algérie transmis à Maghreb Emergent.
La situation au Maghreb mérite une
grande attention: les niveaux de confiance ont considérablement chuté, avec une
baisse de 44 points (de 144 à 100) de l'indice Regus de confiance des
entreprises depuis le mois d'avril 2012. Et la tendance reste mitigée, avec une
douce déclinaison des activités des entreprises.
Dans la région maghrébine, la
proportion d'entreprises qui ont annoncé des augmentations de chiffre
d'affaires a chuté, passant de 70 % en avril 2012 à 51%, et les bénéfices chutant
de manière similaire de 55 % à 42 %.
Pour autant, 98 % des personnes
interrogées se déclarent satisfaites des stratégies de soutien aux entreprises
mises en place par leurs gouvernements. Le communiqué de Regus fait par
ailleurs observer que ''la confiance des entreprises a significativement chuté
ces six derniers mois dans plusieurs des principales économies en
développement''. Il ajoute que ''si les niveaux de confiance des entreprises
dans les économies en croissance rapide restent bien supérieurs à ceux des
économies développées, ce déclin devrait cependant servir de signal d'alarme et
indiquer aux entreprises du monde entier de faire preuve de souplesse et de
s'attendre à une autre période de volatilité avant un redressement global''.
Indice de confiance en berne
Pour les auteurs de l'enquête,
''la confiance des petites entreprises en particulier stagne dans les économies
développées et en développement : compte tenu de l'important rôle joué par les
PME en tant que moteurs de croissance et pourvoyeurs d'emplois, ce résultat est
particulièrement inquiétant''.
Parmi les grandes préoccupations citées par les
entreprises, il y a notamment ''l'accès à un crédit abordable et la gestion de
la trésorerie'', ainsi que la nécessité de mettre à la disposition de ces
entreprises des services professionnels flexibles "pay-as-you-go" qui
leur permettent de préserver leur flexibilité et leur agilité.
Dés lors, les
niveaux de confiance globaux ont peu évolué en six mois, baissant de 2 points
depuis avril 2012 pour s'établir à 111, note le communiqué de Regus. En outre,
la majorité des PME et start-up, quelles soient dans les économies développées
ou en développement, sont confrontées aux problèmes de trésorerie (42 %), de
paiements (39 %), de tâches administratives (34 %) et la recherche de
fournisseurs fiables (28 %).
Le SOS des PME et start-up
Les même PME et start-up
interrogées dans le cadre de la confection de l'indice Regus estiment que leurs
gouvernements doivent agir pour les aider par des exonérations fiscales (77 %),
des prêts à faible taux d'intérêt (43 %), et associations et événements de
networking spécifiques à chaque industrie (33 %).
Pour le porte-parole de
Regus, Joanne Bushell, ''il est clair que la confiance des entreprises stagne,
avec des reculs nets dans plusieurs économies en croissance rapide, depuis
notre dernier rapport BCI en avril''. ''
Cela semble suggérer que le
ralentissement des échanges en Europe et dans les économies occidentales,
associé à divers facteurs nationaux, a de lourdes conséquences. La seule bonne
nouvelle est que, au niveau global, la proportion d'entreprises annonçant une
croissance de leur chiffre d'affaires est stable tandis que les bénéfices ont
légèrement augmenté'', ajoute t-il.
Source de l’article Maghrebemergent
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