« Nouveaux pouvoirs,
nouveaux programmes économiques en Méditerranée »
Le Cercle des économistes et l’Institut de
la Méditerranée
Rarement la situation du pourtour
méditerranéen n’a paru si incertaine. D’un côté une crise économique sans
précédent et de l’autre une révolution politique qui cherche sa stabilité.
Cette situation exceptionnelle doit permettre un rebond dans la réorganisation
des grandes zones et imaginer un nouvel avenir.
Aujourd’hui les pays
méditerranéens sont confrontés à trois défis auxquels le Cercle des économistes
et l’Institut de la Méditerranée s’emploient à répondre :
1- Rendre crédibles et mobilisatrices les
politiques économiques et sociales futures.
- Proposer une vision qui rassemble, notamment pour
la jeunesse, en dressant les contours d’un avenir plus inclusif où chaque
jeune pourra exprimer librement ses opinions.
- Participer à la construction d’un nouveau modèle de développement, fondé sur la connaissance.
- Abandonner l’idée qu’après une phase transitoire,
on puisse revenir au business as usual sans changer les comportements des
élites et sans modifier leur composition.
- Eviter l’implantation d’un modèle distributif pur
qui conduirait à une fermeture des économies, après une période de soutien
social nécessaire.
- Construire un nouveau modèle de croissance
dynamique fondé sur la jeunesse, ouvert, équitable et plus équilibré
territorialement.
2- Gérer
une transition qui dégrade les équilibres macroéconomiques
- Les processus en cours ne doivent en aucun cas être
retardés par des jugements politiques ; une baisse de confiance est injustifiée.
- La communauté internationale, doit prendre la
mesure des urgences et respecter au minimum les engagements pris par le
G20.
A défaut, il y a un risque que
les tensions qui peuvent se produire ne conduisent à des crises graves. En
effet, pendant trois ou quatre années les équilibres macroéconomiques vont
nécessairement se dégrader. Le Cercle des économistes et l’Institut de la
Méditerranée constatent que la capacité de résilience des pays méditerranéens
est encore importante. Cependant, la détérioration des balances de paiements,
la montée des tensions inflationnistes, les déséquilibres budgétaires, les
tensions sur l’emploi et en particulier l’emploi des jeunes, font peser des
menaces qui risquent de bloquer la transition.
3- Améliorer
l’intégration régionale des pays méditerranéens dans l’économie mondiale
Le Cercle des économistes et
l’Institut de la Méditerranée recommandent que l’Europe réaffirme ses
engagements vis-à-vis des attentes des Pays du Sud et que soit poursuivi
l’ancrage régional des pays méditerranéens entre eux et avec l’Europe.
Cela suppose des avancées
sensibles qui ont trop tardé :
- La mobilité des étudiants, des chercheurs et des
entrepreneurs.
- L’extension du programme Erasmus.
- L’approfondissement des coopérations entre les
Instituts d’éducation et de recherche.
- Le renforcement des partenariats Public / Privé.
- Une stratégie commune de relocalisation des activités industrielles en Europe.
Source de l’information Les rendez-vousde la Mediterranée
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