Doux rêve cette Union Maritime
pour la Méditerranée ou bien réalité ? Les 18 et 19 octobre 2012, les
professionnels portuaires des rives nord, sud et est de la Méditerranée se sont
rencontrés. Au delà des discours, une coopération a émergé dans l’informatique
portuaire et dans la formation des officiers de régulation du trafic maritime.
Richard Arditti (au milieu de la tribune) préside le syndicat des transitaires de Marseille-Fos s'exprimant lors de la deuxième édition de l'Union maritime Méditerranéenne . (Photo NBC) |
Transitaires marocains, tunisiens,
algériens et français, réunis au palais du Pharo à Marseille le 18 octobre
2012, pour la deuxième édition de l’Union Maritime pour la Méditerranée se sont
engagés à « intensifier leurs contacts, préparer des positions communes,
construire des projets de coopération entre syndicats professionnels et exercer
des actions conjointes de promotion », a affirmé le président du syndicat des
transitaires de Marseille-Fos, Richard Arditti. Autant d’intentions consignées
dans un document et destinées à accélérer le passage des marchandises entre des
pays pourtant si proches.
Avec les nouvelles règles sur la
sûreté (ICS), le partage de l’information constitue la clé de voute de la
fluidité des échanges. Raison pour laquelle, la société informatique MGI
intensifie depuis 2005 ses relations avec les pays du Maghreb et en particulier
avec son partenaire tunisien Tunisie Trade Net.
« Nous avons été les précurseurs
de la création du guichet unique en Afrique. Notre mission consiste à
simplifier et accélérer les formalités liées au commerce extérieur. En 2011,
1,9 million de dossiers ont été échangés entre opérateurs dont deux tiers sont
des déclarations de marchandises », fait
valoir Khaled Marzouk, Pdg de Tunisie Trade Net, entreprise de 86 salariés qui
réalise un chiffre d’affaires de 2 M€.
Fruit de deux années de
discussions, un contrat a été signé le 19 octobre 2012 entre MGI et Tunisia
Trade Net au terme duquel désormais « les exportations tunisiennes vers
l’Espagne, la France et l’Italie transitent par notre plate-forme d’échanges M
Customs », a expliqué le président du directoire de MGI, François Mahe des
Portes.
Former les superviseurs du trafic maritime
Des actions de coopération ont
également été engagées dans le domaine de la formation avec la création d’un
centre de formation et de recherche VTS (Vessel Traffic Service) destiné à
former les futurs opérateurs portuaires en Méditerranée. Cette formation,
financée par l’Europe et dispensée à Marseille, avec l'appui du GPMM, alterne
depuis septembre 2012 cours théoriques et exercices sur les simulateurs de
l’Ecole Nationale Supérieure Maritime-Centre de Marseille.
L’objectif de cette formation de
trois semaines ? Former les futurs superviseurs de centre de régulation de
trafic maritime (VTS) du Maroc et de Tunisie, l’Algérie ayant renoncé pour des
« raisons administratives ».
Autant d’engagements concrets qui
démontrent une fois de plus qu’il faut continuer à « faire progresser le
commerce pour contourner les problématiques politiques », comme le suggère
Jean-Christophe Victor, expert en relations internationales qui intervenait en
préambule aux deux journées de conférences dédiées au questions maritimes et
portuaires dans le cadre de la Semaine économique de la Méditerranée.
Par Nathalie Bureau du Colombier
Source de l’article Econostrum
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire