Au Sommet 5+5 entre Européens et Arabes, les pays des rives nord et sud de la Méditerranée ont promis de s’entraider sur le plan politique comme économique dans un climat « plus sincère et amical », bouleversé par les révolutions arabes.
« C’était la première réunion de ce type depuis neuf ans, organisée dans un contexte historique de profondes transformations. Ce sommet était important et bienvenu », a estimé hier, lors de la conférence de presse finale, le Premier ministre maltais Lawrence Gonzi. Il a souligné que le 5+5 n’était « pas une institution », mais un forum « pour discuter et échanger des expériences en matière de sécurité, migration, développement économique, questions sociales ».
Un atout pour l’Europe ?
Preuve que la rive sud était demandeuse d’une telle rencontre, M. Gonzi était entouré devant la presse des dirigeants libyen, marocain, tunisien et mauritanien, qui ont qualifié de « succès » ce sommet 5+5 (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal + Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie), le premier depuis la chute des régimes tunisien, libyen et égyptien.
« Le sommet a permis de discuter franchement et sincèrement de tout, sans s’entourer toujours de diplomatie », a relevé le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. L’objectif était, à ses yeux, de rapprocher le Nord, « très avancé sur les plans économiques et techniques, et le Sud théâtre de changements extrêmement importants et qui dispose d’énormes ressources ».
La Déclaration de Malte adoptée pendant le Sommet a insisté sur « le vaste patrimoine partagé de culture, civilisation et histoire et sur les aspirations des peuples de la région à un partenariat avec pour objectifs la démocratie, la stabilité, la sécurité et la prospérité ».
« Un espace de 100 millions de consommateurs peut être un atout aussi pour le développement de l’Europe car le Maghreb a besoin d’infrastructures », a indiqué le président tunisien, Moncef Marzouki.
L’un des sujets les plus sensibles discutés au sommet a été celui des migrants qui quittent chaque année par milliers la rive sud de la Méditerranée pour se faire une nouvelle vie au Nord. Le président tunisien a annoncé la création au sein du 5+5 d’une « task force » pour décourager ce phénomène et « secourir ces gens afin d’éviter les tragédies en mer » via notamment une meilleure coordination des forces maritimes à l’échelle régionale. Tunis hébergera une réunion 5+5 des ministres chargés des questions de sécurité et humanitaires pour mettre au point « les détails techniques ».
Source de l'article l'Alsace
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