Au mois de septembre 2010, l’agence des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que le monde était sur le point
de connaître une crise alimentaire pareille à celle de 2007-20082.
En effet, les prix des produits
alimentaires ont commencé à augmenter à partir du mois d’août 2010, et, au
début de l’année 2011, le prix de ces denrées avait déjà connu une hausse de
10% par rapport à 20083.
Cette situation allait d’ailleurs
empirer alors qu’une sécheresse, la plus importante survenue en Europe depuis
1976, s’abat sur le Vieux continent à partir du mois de mars 2011.
Les gouvernements des pays arabes
du pourtour méditerranéen ont scruté avec un grand intérêt les évolutions des
prix des denrées alimentaires ainsi que les prévisions de rendements lors des
récoltes de céréales. Ils ont ainsi réajusté leur politique de soutien aux prix
et lancé des campagnes d’achats de céréales afin de contenir l’irritation
populaire face à la vie chère.
La vigilance des gouvernements du
pourtour méditerranéen était d’autant plus importante que la hausse des prix
des denrées alimentaires au début de l’année 2011 intervenait dans un contexte
marqué par d’importantes manifestations en Tunisie. Longtemps considérées comme
un excellent moyen d’acheter la paix sociale, les subventions alimentaires sont
devenues, avec l’inflation et la faiblesse des politiques agricoles et
alimentaires nationales, un gouffre financier et une aberration du point de vue
de la lutte contre la pauvreté.
Cette note se propose d’analyser
les systèmes de subventions sur les produits alimentaires dans les pays arabes4
dans un contexte de changement politique et social.
Afin de comprendre l’importance
de la variable alimentaire et l’attachement des populations aux subventions, il
nous faudra faire un détour par l’Histoire avant de proposer quelques
réflexions sur l’utilisation de cette politique publique.
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