Lors d'un sommet qui s'ouvre aujourd'hui, des représentants de la
société civile de 15 pays du pourtour méditerranéen et de l'UE exprimeront
leurs points de vue sur des thèmes comme la liberté d'expression, la protection
des droits humains fondamentaux (notamment les droits des femmes) et les
procédures de consultation de la société civile par les décideurs politiques.
L'édition 2012 du Sommet euro-méditerranéen des conseils économiques et sociaux et institutions similaires se tient à Amman, en Jordanie, du 17 au 19 octobre.
Ce sommet réunit les acteurs clés de la société civile dans le domaine économique et social – comme les syndicats, les organisations patronales et les associations professionnelles – ainsi que des représentants de diverses ONG, du nord et du sud de la Méditerranée. Il s'agit de la seule plateforme annuelle réunissant toutes les catégories d'OSC.
«Je suis assez inquiet des événements qui affectent la région,» a déclaré le président du Comité économique et social européen Staffan Nilsson avant le sommet. «Plusieurs développements me préoccupent : le refus de certains gouvernements de respecter les libertés et les droits humains fondamentaux; la détérioration de la situation sociale et économique des femmes en particulier; la politique de non-respect des droits syndicaux qui a empêché la mise en place d'un dialogue social dans certains pays. Telles sont les problématiques à l'ordre du jour de notre sommet. »
Les discussions auront lieu au sein de groupes de travail interactifs qui aborderont des thèmes comme le rôle de la société civile dans l'élaboration des politiques, la promotion du dialogue social et de la formation, la liberté des médias et le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption.
Les participants de la société civile, qui seront pour la première fois rejoints par des représentants de la société civile libanaise, examineront ces questions essentielles avec des experts de la région. Ces débats doivent permettre de formuler des recommandations politiques à l'intention des responsables des gouvernements de la région euro-méditerranéenne et de l'Union européenne.
Ce sommet est organisé alors que dans de nombreux pays de la région, le contexte est de plus en plus défavorable aux activités des organisations de la société. Et nous ne parlons pas des violences en Syrie.
La semaine dernière, le CESE avait organisé un séminaire dans la capitale chypriote Nicosie sur le thème de la liberté des médias dans la région euro-méditerranéenne.
Le CESE est un organe consultatif de l'Union européenne qui offre aux représentants de groupes d’intérêt socioprofessionnels et autres de l’Europe une plateforme officielle leur permettant d’exprimer leurs points de vue sur des questions intéressant l’UE. Ses avis sont transmis au Conseil, à la Commission et au Parlement européen. Ses 344 membres sont proposés par les gouvernements nationaux et nommés par le Conseil pour une période de quatre ans renouvelable. Les membres représentent une vaste série d'intérêts : employeurs, syndicats, consommateurs, écologistes...
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