Un séminaire sur le Maroc et la transition démocratique en Méditerranée a été organisé, lundi, par la prestigieuse université «Luiss» de Rome, avec la participation d’éminentes personnalités italiennes et marocaines.
Les travaux de ce séminaire d’une journée, qui ont été marqués notamment par la participation de l’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, ont porté sur les nouveaux défis de la politique et de l’économie marocaines, sur les droits des femmes dans la nouvelle Constitution et sur le rôle des médias dans la réussite d’une telle expérience. Cette rencontre vise à jeter la lumière sur le processus de développement actuellement en cours au Maroc, un pays qui constitue «un modèle positif important dans la région», a déclaré Francesca Corrao, professeure en sciences politiques à la Luiss. Il s’agit de rendre compte des efforts déployés aussi bien par l’État que par la société civile et les élites intellectuelles en vue de la socialisation et de l’implication des jeunes et des femmes dans ce processus, a-t-elle dit.
Mme Corrao a insisté de même sur la nécessité pour le Nord et le Sud de travailler ensemble pour tenter de trouver des réponses communes à la crise économique qui sévit actuellement en Europe. Plusieurs intervenants dont les chefs des départements de la culture, de la politique et de la communication de cette université, mais aussi des professeurs chercheurs italiens et marocains ont mis l’accent à cette occasion sur la nécessité d’asseoir de nouvelles formes de partenariats entre jeunes et intellectuels des deux rives de la Méditerranée. Dans son intervention, M. Abouyoub a brossé un tableau exhaustif des différentes réformes engagées par le Maroc durant les 20 dernières années, et ce dans le cadre d’un processus «cohérent et programmé à l’avance», ainsi que des différentes phases qui ont marqué le partenariat Maroc-UE. Le diplomate a relevé que les défis auxquels fait face la région actuellement sont le chômage et la relance de la croissance, plaidant à cet égard pour un partenariat Nord-Sud basé sur «la co-responsabilité».
Intervenant lors du panel sur les nouveaux médias (réseaux sociaux et Internet) et leur rôle dans le rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée, le journaliste et professeur en communication Zouhir Louassini a mis l’accent, de son côté, sur l’impératif de disposer de médias crédibles, libres et ouverts sur leur environnement. «On ne peut aucunement parler de démocratie en l’absence de médias libres», a-t-il insisté, mettant en exergue les efforts déployés au Maroc dans ce sens même s’ils restent, selon lui, «encore insuffisants». Les travaux de ce séminaire ont été marqués par une participation massive des étudiants de l’université Luiss, l’une des plus prestigieuses en Italie avec la «Bocconi» à Milan.
Source MAP & LeMatin
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