L’Algérie, qui a intensifié son effort d’exploration énergétique, aspire à «consolider» sa position d’acteur «fiable» sur le marché international, a assuré hier à Bruxelles (Belgique) le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, cité par l’agence APS.
«Nous intensifions les efforts d’exploration pour augmenter nos réserves afin non seulement de répondre aux besoins croissants de notre marché intérieur mais aussi consolider notre position comme acteur actif et fiable dans les marchés régionaux et internationaux», a déclaré le ministre à l’ouverture des travaux de la deuxième réunion annuelle de dialogue politique de haut niveau sur l’énergie entre l’Algérie et l’UE, coprésidée avec le Commissaire européen en charge de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Canete.
Plus grand producteur de gaz naturel en Afrique et 3e fournisseur de gaz de l’Europe, «l’Algérie continue à investir pour satisfaire ses partenaires» et «continuera à promouvoir la coopération et être à l’écoute de ses partenaires», a ajouté M. Boutarfa à l’occasion de cette réunion de dialogue politique de haut niveau, la deuxième après celle tenue en 2015.
Le ministre a rappelé que secteur algérien de l’énergie a engagé un plan de développement des ressources hydrocarbures qui a permis, pour la première fois depuis près d’une décennie, d’accroître la production en 2016, avec une forte augmentation des exportations, notamment de gaz naturel. «Cette croissance de la production notamment gazière va se poursuivre de manière soutenue sur le moyen terme et au-delà, avec une hausse du potentiel d’exportation de gaz naturel», a-t-il prédit, relevant que cette hausse de la production vient «conforter la sécurité d’approvisionnement de l’UE en gaz naturel».
Si le potentiel de l’Algérie en termes de réserves d’hydrocarbures est «important», celui-ci reste en revanche, à ses yeux, «relativement sous exploré». Le pays est constitué de 1,5 million de km2 de bassins sédimentaires, dont les deux tiers n’ont encore été soumis à aucune campagne d’exploration, notamment dans le Sud-Ouest et le Nord de l’Algérie et dans la zone off-shore d’une superficie de 100 000 km2 aujourd’hui totalement inexplorée.
Pour sa part, le Commissaire européen chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Canet, a jugé que toutes «les conditions sont réunies» pour que le partenariat énergétique algéro-européen se poursuive. «Si l’on considère le potentiel énergétique non exploité de l’Algérie, sa proximité géographique et l’existence de bonnes infrastructures de transport de gaz vers l’Europe, force est de constater que les conditions sont réunies pour que l’Europe profite davantage du gaz algérien et l’Algérie du marché européen», a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre algérien de l’Energie.
’UE tient, d’après lui, à ce que ce commerce de gaz «mutuellement bénéfique» se poursuive et se développe davantage. «De nouveaux contrats d’approvisionnement, d’investissement, de production et d’exploration sont nécessaires», a-t-il expliqué, soulignant en revanche que des progrès doivent être accomplis dans certains domaines pour développer davantage la coopération énergétique algéro-européenne.
«Le cadre réglementaire algérien d’investissement doit être amélioré afin que l’Algérie devient une destination plus attrayante pour les investisseurs européens», a recommandé Miguel Arias Canet, notant que des discussions entre experts européens et algériens ont été lancées pour identifier les obstacles et apporter les solutions. Les deux responsables ont convenu de poursuivre dans les prochains mois le dialogue visant à renforcer davantage l’attractivité du cadre d’investissement.
Par Hocine Lamriben - Source de l'article Elwatan
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