La commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne tiendra, , sa 8e réunion annuelle axée notamment sur le bilan et les acquis de cet organe au coeur de la coopération politique entre les deux partenaires. Plusieurs dossiers stratégiques seront au cœur des discussions.
C’est dans un contexte sensible que la Commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne tiendra, les 18 et 19 avril à Rabat, sa 8e réunion annuelle axée notamment sur le bilan et les acquis de cet organe important pour la coopération politique entre les deux partenaires. Les relations passent par une zone de turbulences principalement liée à l’application de l’accord agricole et dont le premier bouleversement remonte à 2012 et l’adoption de la politique agricole commune de l’UE, jusqu’au feuilleton juridictionnel devant la Cour de justice de l’Union Européenne et l’annulation, puis la reconduction de l’accord par les juges de l’Union Européenne. Cette réunion de la commission, coprésidée par Abderrahim Atmoun du Parlement marocain et Ines Ayala Sender du Parlement européen aura donc la lourde tâche d’évaluer le partenariat entre les deux partenaires. Une coopération qui ne se limite heureusement pas aux questions d’échanges de produits agricoles. Défis sécuritaires, lutte anti-terroriste, la question migratoire et le sujet de la mobilité sont aujourd’hui au cœur du partenariat avec l’Union Européenne qui s’effectue dans le cadre du statut avancé accordé au royaume.
Le Maroc constitue aujourd’hui un partenaire de choix pour l’UE dans le cadre de sa politique de voisinage. «Nous défendons les intérêts du Maroc sur tous les fronts possibles. Nous sommes à la fois sensibles aux discussions sur la politique de voisinage et la volonté de l’Union européenne de renforcer le dialogue stratégique qu’elle a noué avec le Maroc, et en même temps vigilants quant aux évolutions des autres dossiers stratégiques en cours de négociation», précisait Abderrahim Atmoun, président de la commission mixte dans une récente interview exclusive accordée aux Inspirations ÉCO.
Le Maroc semble donc bien conscient du rôle à jouer à la fois sur le plan du voisinage méditerranéen de l’UE que de celui de l’Afrique, grâce notamment au retour du royaume au sein de l’Union Africaine. Concernant la politique de voisinage de l’UE, le Maroc est l’un des rares pays à avoir réussi la transition et l’intégration avec l’Europe. Il constitue aujourd’hui, aux yeux même des institutions européennes, un modèle à suivre, y compris par les pays de l’Europe de l’Est également concernés par la politique européenne de voisinage.
À ce titre, la 8e réunion annuelle de la commission mixte constituera une occasion pour mettre en avant l’expérience et les efforts fournis par le royaume du Maroc pour faire face à plusieurs fléaux qui sévissent dans la région euro-méditerranéenne, dont la lutte contre le terrorisme, le radicalisme et les questions migratoires.
En outre, le Maroc se place désormais comme un interlocuteur privilégié de l’Union Européenne avec le monde africain. La diplomatie parlementaire marocaine met d’ailleurs en avant un triptyque «Union européenne-Maroc-Union africaine» qu’il s’agira d’opérationnaliser. «Les parlementaires marocains de cette commission souligneront à Rabat l’engagement du royaume tendant à promouvoir une coopération parlementaire et à renforcer les relations bilatérales avec l’Europe ainsi que les relations triparties entre l’Europe, le Maroc et l’Afrique, avec l'ambition d’accompagner la dynamique endogène que connaît notre pays et d’accélérer le mouvement du partenariat Maroc-UE», assure le président de la commission, Abderrahim Atmoun. Le président de la commission, Abderrahim Atmoun, a souligné que «Cette réunion viendra pérenniser l’action de cette commission, et nous permettra de relever avec nos collègues députés européens, les nouveaux défis qui nous incombent.
La Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne entend ainsi élargir ses activités à tous les domaines d’intérêts mutuels». À l’issue de cette réunion, la commission parlementaire mixte présentera un plan d’actions pour l’année 2017 qui répondra à l’ensemble des challenges et des sujets d’intérêts communs, notamment à travers l’organisation de conférences thématiques et un renforcement des canaux de communication et d’échanges. «En partant des bases solides que nous avons su poser avec nos collègues européens, le Parlement marocain et le Parlement européen sont appelés à amplifier leur collaboration. Nul doute que la dimension africaine sera présente dans nos prochains travaux», précise Atmoun.
Par Ayoub Naïm - Source de l'article Leseco
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