Les navires ferries seraient les premiers concernés par la mise en place d’une zone de basses émissions. (Photo DR) |
La France veut limiter les émissions de gaz polluants du transport maritime en Méditerranée, en particulier le soufre. Une étude va être confiée à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) pour préparer la mise en place d’une zone de basses émissions des navires.
C’est ce qu’indique un communiqué en préambule de la visite que Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, doit faire à Monaco le lundi 3 avril. Ce déplacement sera l’occasion d’annoncer la première étape de la création d’une zone de basses émissions des navires en Méditerranée.
« L’étude qui sera réalisée par l’Ineris avec différents partenaires scientifiques est le préalable nécessaire à l’instauration d’une telle zone en Méditerranée », précise le communiqué. L’Ineris a pour mission de contribuer à la prévention des risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, et sur l’environnement.
Lors du séminaire international sur la Méditerranée du 23 février dernier à Paris, la France a défendu, avec le Maroc et Monaco, le principe de la création d’une zone de basses émissions en Méditerranée, avec un taux de soufre des carburants limité à 0,1 %.
Problème sanitaire et environnemental
L’objectif est donc la création d’une zone de contrôle des émissions d’oxyde de soufre (Sulphur emission control area), analogue à celle qui existe déjà depuis 2015 en Baltique, en mer du Nord et en Manche. Mais le communiqué du ministère de l’Environnement laisse entendre que la zone de basses émissions de Méditerranée pourrait aussi concerner d’autres polluants comme les oxydes d'azote ou les particules fines.
Les navires ferries seraient les premiers concernés par la mise en place d’une zone de basses émissions. Pour satisfaire à la nouvelle norme, ils devront soit changer de carburant, et passer au gas-oil marine ou au gaz naturel, soit être équipés d’un dispositif de lavage des fumées (scrubbers).
Le dioxyde de soufre constitue un important problème sanitaire et environnemental. Les fortes pointes de pollution peuvent déclencher une gêne respiratoire chez les personnes sensibles (asmathiques, jeunes enfants). Le dioxyde de soufre est aussi responsable des pluies acides qui contribuent à l’appauvrissement des milieux naturels, et notamment à la déforestation.
Par Olivier MÉLENNEC - Source de l'article Le Marin
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