34 migrants ont été refoulés du Maroc vers l’Algérie d’une manière inhumaine, illégale. Après une semaine de souffrances dans un no man’s land, ils ont rejoint Maghnia. Une première observation ?
D’abord, l’Algérie et le Maroc se considèrent comme les gendarmes de l’Europe vis-à-vis des migrants subsahariens. La preuve, ils acceptent, parfois par l’utilisation de la force, la réadmission et le refoulement du Nord vers le Sud.
Concernant les 34 migrants pris en otages pendant une semaine dans un no man’s land entre les deux pays, leur libération n’a été possible que grâce aux dénonciations du réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme, Snapap, LADDH et d’autres organisations marocaines. La question maintenant est : quelle situation vont affronter ces migrants en Algérie ?
Vous savez qu’à Maghnia, il existe un camp informel, où vivent dans des conditions inhumaines des centaines de Subsahariens. Avez-vous tenté de faire quelque chose pour eux ? Jusqu’à quand ces migrants demeureront dans cette situation ?
Pour le camp informel de Maghnia, nous dénonçons tous les jours la situation inhumaine des migrants subsahariens. Néanmoins, aucune réaction de la part des autorités algériennes quant à la prise en charge de ces êtres humains. Dans plusieurs pays où on rencontre ce phénomène, il existe des camps formels pour des réfugiés et des migrants, conformément aux conventions internationales, sauf en Algérie. Chez nous, ils sont livrés à leur triste sort, c’est incroyable.
Qu’attendez-vous de l’Etat algérien pour améliorer le sort de ces migrants ?
Nous lui demandons d’appliquer les conventions internationales afférentes à l’émigration et aux réfugiés et de respecter les principes des droits de l’homme relatifs à ce genre de situation. Nous considérons que la personne migrante est une valeur ajoutée au sein de la société dans le monde entier, et par voie de conséquence, l’intégration des migrants dans notre société algérienne peut servir au développement économique, bien entendu dans la dignité humaine sur laquelle on insiste toujours. Et tout cela ne peut se concrétiser que par la volonté politique du pouvoir en Algérie.
Par Chahredine Berriah - Source de l'article Elwatan
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