La déclaration de Malte MedFish4Ever a été signée aujourd’hui par les représentants ministériels des côtes septentrionale et méridionale de la Méditerranée qui se sont engagés à sauver les ressources halieutiques de la Méditerranée et à protéger la richesse écologique et économique de la région.
Après des mois de négociations, la déclaration définit un programme de travail détaillé pour les dix prochaines années, sur la base d'objectifs ambitieux mais réalistes. Plus de 300 000 personnes sont employées directement sur les navires de pêche présents en Méditerranée, tandis qu'un nombre bien plus grand d'emplois indirects sont tributaires de ce secteur.
Parmi les engagements pris par les signataires, nous pouvons citer:
- établir d'ici 2020 une collecte de données et une évaluation scientifique appropriées sur une base régulière de tous les principaux stocks de la Méditerranée. Les petits pêcheurs en particulier joueront un rôle accru dans la collecte des données nécessaires pour approfondir les connaissances scientifiques;
- établir des plans de gestion pluriannuels de toutes les pêcheries importantes. Pour sa part, la Commission a déjà entamé ce processus au moyen de sa proposition de plan pluriannuel des pêches pour les stocks de petits pélagiques dans la mer Adriatique;
- faire disparaître la pêche illégale d'ici à 2020 en veillant à ce que tous les États membres disposent du cadre juridique et des capacités humaines et techniques nécessaires pour assurer leurs tâches de contrôle et d'inspection. La Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) sera à l'avant-garde du développement des systèmes nationaux de contrôle et de sanctions
- soutenir durablement la pêche et l'aquaculture à petite échelle grâce à la rationalisation des régimes de financement en faveur de projets locaux tels que la modernisation de la flotte afin d'adopter des techniques et engins de pêche à faible incidence, l'inclusion sociale et la participation des pêcheurs à la protection de l'environnement.
La mise en œuvre effective de la déclaration sera rendue possible en associant au processus les pêcheurs, hommes et femmes, les communautés côtières, la société civile, le secteur de la pêche industrielle, à petite échelle, artisanale et récréative, ainsi que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et la CGPM. La déclaration d'aujourd'hui constitue une autre contribution aux engagements internationaux de l'UE dans le cadre des objectifs de développement durable (objectif 14: «conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable»).
La déclaration prononcée aujourd'hui est le résultat du processus dit de Catane, lancé par le commissaire Vella en février de l'année dernière, qui débouche sur une coopération fructueuse avec les parties prenantes, le secrétariat de la CGPM, les États membres de l'UE et les pays tiers. Parmi les principaux jalons, on peut citer la première conférence ministérielle des ministres de la pêche du bassin méditerranéenqui s'est tenue en avril 2016, la session annuelle de la CGPM de juin 2016 et la réunion intersessions de la CGPM de septembre 2016.
Les parties suivantes ont été représentées à la conférence ministérielle de Malte MedFish4Ever: la Commission européenne, huit États membres (Espagne, France, Italie, Malte, Slovénie, Croatie, Grèce, Chypre), sept pays tiers (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Turquie, Albanie, Monténégro), la FAO, la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, le Parlement européen, le Conseil consultatif de l'UE en Méditerranée.
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