Un
projet initié en partenariat avec le Bureau méditerranéen pour la culture,
l’environnement et le développement durable.
«L’économie
verte signifie une gestion rationnelle des ressources naturelles, une faible
émission de carbone et une forte inclusion de l’élément humain dans le
processus de production. À l’échelle nationale, toutes les stratégies
sectorielles (tourisme, agriculture, industrie, etc.) sont dotées de
composantes de développement durable», a indiqué Moncef Ziani, membre du
Conseil économique, social et environnemental, lors des rencontres du
développement durable, organisées par l’Université Mohamed V - Souissi à Rabat
sur le thème «Économie verte : quelles opportunités pour le développement
durable au Maroc ?»
Un
cycle de rencontres mensuelles qui s’inscrivent dans le cadre du projet pour
l’obtention du label «Université verte», «Green University», initié en partenariat
avec le Bureau méditerranéen pour la culture, l’environnement et le
développement durable (MIO-ECSDE, Mediterranean Information Office for
Environment, Culture and Sustainable Development) en Grèce.
Le
premier rendez-vous de ce cycle qui a débuté en février dernier a traité «le
Maroc et le Sommet de Rio + 20», la rencontre du mois d’avril a débattu de
l’économie «verte», le mois de mai sera réservé à l’efficacité énergétique et
les énergies renouvelables. Quant à la rencontre de juin, elle abordera la
gestion rationnelle des déchets solides et liquides. Au mois de juillet, les
participants à la rencontre discuteront de l’application des principes de
l’«Université verte» à l’intérieur et à l’extérieur du campus universitaire.
«Aujourd’hui, des opportunités s’offrent à l’université en matière de
croissance verte, car il existe déjà des conventions entre les instituts de
recherche et le secteur privé», a ajouté M. Ziani.
Ce
dernier a souligné que l’économie nationale a déjà entamé une émigration vers
les métiers verts. «Dans le passé, le métier vert se limitait à celui qui
s’occupait de la protection de l’environnement comme par exemple l’agent chargé
des stations d’épuration des eaux usées. Mais aujourd’hui, l’éventail des
métiers verts s’élargit. Conduire le tramway fait aussi partie des métiers
verts». Si certains saluent les progrès réalisés en matière de reconversion
vers la croissance verte, il n’en demeure pas moins que d’autres restent
sceptiques à ce nouveau mode de production. «L’économie verte est une forme de
la crise du système capitaliste ou apporte-t-elle de nouvelles solutions ?»,
s’est interrogé Mohamed Ftouhi, professeur à la Faculté des sciences de
l’éducation et président du Club marocain pour l’environnement et le
développement (CMED). Beaucoup d’interrogations persistent, mais cela n’empêche
pas d’avancer des chiffres. À l’horizon 2050, les énergies renouvelables
représenteraient quelque 30% des métiers verts, selon des études
prospectives. L’université entame
également sa mue. «Le projet “Université verte” est une initiative, qui vise
l’intégration de la dimension environnement et le développement durable dans
les activités de l’enseignement, de la recherche et de l’interaction avec la
communauté à travers des forums consacrés à des questions précises comme
l’économie verte, l’efficacité énergétique, la gestion rationnelle des déchets
solides et liquides, les changements climatiques et l’éducation pour le
développement durable. Notre projet vise également à faire du campus universitaire
un “espace ami” pour l’environnement, l’utilisation des énergies renouvelables,
le recyclage et la revalorisation des déchets, l’usage rationnel des eaux et
puis l’expansion des espaces verts au sein du campus universitaire», a souligné
M. Ftouhi.
Le
projet vise également la promotion du partenariat avec des instances internes
et externes œuvrant dans le même domaine comme notamment l’administration, la
société civile et les média. «Le projet “Université verte” s’appuie également
sur l’implication de l’ensemble des acteurs universitaires : étudiants (clubs
de la citoyenneté environnementale), enseignants chercheurs et le staff
administratif (enseignement, recherche, actions concrètes sur le terrain et
puis dialogue avec la communauté sur des questions relatives au développement
durable aux niveaux local, régional, national et international)», a conclu M.
Ftouhi.
Patrimoine culturel
Établi en 1990 à Athènes, le Bureau
méditerranéen pour la culture, l’environnement et le développement durable
(MIO-ECSDE) est une Fédération d’organisations non gouvernementales (ONG)
méditerranéennes pour l’environnement et le développement, agissant comme
plateforme technique et politique pour l’intervention des ONG dans le pourtour
méditerranéen. L’objectif principal du MIO-ECSDE est de protéger
l’environnement naturel (biodiversité, forêts, côtes, ressources naturelles,
climat) et le patrimoine culturel (monuments archéologiques, implantations
traditionnelles, diversité culturelle, villes, etc.), ainsi que les domaines
d’interaction entre les deux rives de la Méditerranée.
Repères
Le MIO-ECSDE entretient une gamme
d’activités ciblées qui comprennent la mise en réseau, le renforcement des
capacités des ONG, etc.
Dès ses débuts, le MIO-ECSDE a été à
l’avant-garde des développements dans l’éducation environnementale et
l’éducation pour le développement durable.
Le Plan national assainissement
liquide (PNA), doté d’un investissement de 43 milliards de DH, prévoit de créer
entre 2006 et 2020 quelque 20 000 emplois.
Par
Rachid Tarik – Source de l’article Le Matin
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