«La coopération maroco-française est un
nouveau modèle de la coopération Nord-Sud». La déclaration émane du ministre de
l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Lahcen Daoudi, lors
d’une journée dédiée à la coopération scientifique franco-marocaine, avec à
l’ordre du jour la discussion du bilan et des perspectives de ce partenariat.
L’objectif escompté est d’initier à une nouvelle étape de coopération plus réfléchie et plus intense, basée sur de nouvelles pistes de collaboration. Lahcen Daoudi exprime sa satisfaction : «C’est une innovation des rapports Nord-Sud», a-t-il dit avant d’ajouter que «cette journée franco-marocaine restera gravée dans les annales de la recherche scientifique du Maroc.
Car,
nous inaugurons une nouvelle phase de notre coopération avec la France.
D’ailleurs, toutes les institutions de recherche françaises ainsi que les
nôtres sont aujourd’hui présentes afin d’asseoir les jalons d’une nouvelle
coopération». En tout cas, le ministre ambitionne un niveau de coopération
win-win où la recherche scientifique se hisse en tête de liste. Dans ce sens,
les idées du ministre ne manquent pas. Ainsi, il avance la nécessité de
redimensionner la relation franco-marocaine dans d’autres pays en proposant à la
partie française «d’aller ensemble pour conquérir les autres pays».
Lahcen
Daoudi, depuis sa nomination à la tête de ce département, a fait de la
coopération bilatérale un facteur clé pour la mise à niveau de la recherche
scientifique et la formation. Le responsable gouvernemental mise beaucoup sur
ce créneau pour atteindre son objectif de faire du Maroc un pôle scientifique
en Afrique. Pour ce qui est de la coopération scientifique franco-marocaine,
elle reste toute particulière au vu de la volonté commune manifestée par les
chefs du département de l’Enseignement supérieur des deux pays.
En
atteste la feuille de route qui trace les principes fondamentaux de la
coopération maroco-française (2013-2015) en matière d’enseignement supérieur et
de recherche. Notons que cette feuille de route a été arrêtée le 12 décembre
2012 à l’occasion de la visite de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement
supérieur au Maroc.
En
tout cas, Bertrand Commelin, conseiller de coopération et d’action culturelle
auprès de l’ambassade de France à Rabat, voit en l’organisation de cette
journée franco-marocaine la première concrétisation de cette feuille de route
et «un résultat tangible de cette reprise intense des relations entre le Maroc
et la France», a-t-il souligné en appelant à revoir ladite coopération.
«Aujourd’hui, compte tenu de la feuille de route, il faut que nous acceptions
de revisiter entièrement notre coopération, c’est-à-dire adapter nos moyens et
finalités aux vôtres», pour reprendre son expression. Le diplomate préfère
ainsi «une coopération moins institutionnelle».
Il
est plutôt pour une «coopération avec plus d’acteurs et qui fait confiance au
terrain». Une idée réconfortée par le privilège qui marque les relations
franco-marocaines, en l’occurrence le degré de maturité. D’après lui, «les deux
systèmes de recherche se connaissent et sont en confiance. C’est l’une des
pistes que nous pourrons encourager.»
Lahcen Daoudi fait appel à tous les partenaires
La journée franco-marocaine de la
coopération scientifique a été marquée par la participation de l’ensemble des
partenaires historiques (franco-marocains) de cette coopération. Sa
particularité est qu’elle a été élargie à l’ensemble des acteurs opérant sur le
terrain. Une idée du ministre. Celui-ci a estimé judicieux que cette rencontre
ne doive pas se limiter aux seuls experts du ministère, travaillant au niveau
central, mais doit englober également les acteurs du terrain. L’idée est de
parvenir à un partage plus fructueux. D’ailleurs, diverses sessions thématiques
ont été programmées tout au long de la journée afin de partager les expériences
autour des piliers de cette coopération.
Par
Soumaya Bencherki – Source de l’article le Matin
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