Un forum encourage la prospérité méditerranéenne en Tunisie


La Tunisie vient d'accueillir des forums portant sur les partenariats que pourraient mettre en place les citoyens des deux rives de la Méditerranée pour améliorer la prospérité et l'emploi des jeunes.
[Jamel Arfaoui] La conférence MedESS 2013 s'est intéressée à la manière dont la coopération internationale pourrait stimuler les perspectives de l'emploi en direction des jeunes. L'une de ces réunions, le Forum méditerranéen pour une économie sociale et solidaire ou MedESS 2013, s'est achevée le 4 mai à Tunis. Les participants ont réclamé davantage d'actions autour de 70 initiatives menées par la société civile en faveur de la croissance économique dans le bassin méditerranéen.
"Nous devons continuer à travailler parce que nous possédons énormément de choses en commun", a déclaré Thierry Jeantet, président de l'organisation française "Rencontres du Mont-Blanc". "Grâce à la coopération et en travaillant dur, nous sommes en mesure de transformer nos rêves en réalité. Il y a des hommes et des femmes au Maghreb qui sont capables de relever le défi et d'obtenir des résultats positifs".
eantet s'est exprimé à la tribune du MedESS devant des centaines de participants issus d'associations de développement, d'institutions et de divers groupes.
Un communiqué de presse publié par les organisateurs a indiqué que le MedESS "a pour objectif d'offrir un espace unifié oeuvrant en faveur de la coopération pratique et des ambitions, ce qui exige la suppression des barrières entre les structures et institutions traditionnelles, les institutions sociales et les composantes de la société civile".
S'exprimant face à des experts sociaux et économiques venus des deux rives de la Méditerranée, de nombreux participants ont évoqué leurs expériences diverses pour aider à amener le changement social et le progrès.
Parmi eux, Ahmed Aït Haddout, président du Réseau marocain de Solidarité et d'Economie Sociale (REMESS), qui a aidé à organiser le forum de Tunis.
Haddout a souligné que, à la lumière de la crise qui affecte actuellement les pays européens, le forum viendra soutenir les acteurs oeuvrant en faveur d'un changement économique innovant, global et de grande envergure.
"Le forum a offert des opportunités de compréhension de ce que peut être une économie sociale et solidaire. C'est un appel visant à activer le rôle de la société civile et à soulager le fardeau porté par l'état", a expliqué Jamila Balti, secrétaire générale d'Irada, une organisation tunisienne.
Par ailleurs, à Monastir, quelque 500 jeunes, hommes et femmes, venus de Tunisie, du Maroc, de Libye, d'Algérie et d'Egypte ont participé, le mois dernier, à un forum intitulé : "Jeunes méditerranéens : Nous Sommes Tous des Citoyens".
Cet évènement, qui s'est déroulé du 19 au 21 avril, s'est intéressé à la manière dont les jeunes issus du Maghreb et des pays méditerranéens pouvaient s'entraider en partageant leurs expériences et leurs idées pour préparer l'avenir de leur génération.
Une telle rencontre est déterminante pour de nombreux jeunes qui aspirent à construire un avenir meilleur sur la base du partenariat et de la coopération, selon Guazoua Elletaief de My Voice, une association tunisienne.
"En fin de compte, je suis complètement satisfaite de cette expérience, qui nous a appris comment créer des sujets communs de préoccupation propres à la région méditerranéenne", a-t-elle indiqué à Magharebia.
Dans son discours prononcé lors du lancement de cette réunion de trois jours, le ministre tunisien des Affaires Sociales Khalil Zaouia a rappelé à l'auditoire le rôle tenu par le pays lors du Printemps arabe et l'apport vital apporté à la révolution par la nouvelle génération.
La révolution tunisienne "a été assumée par des jeunes, sans directions données par les partis politiques. Aujourd'hui, la Tunisie vit une étape de construction, et donc tout un chacun, en particulier les jeunes, doit être un élément efficace dans la révolution et dans la construction d'un état démocratique, en contrôlant les pouvoirs exécutifs et législatifs, l'administration et les médias", a expliqué le ministre au cours de la conférence.
Zaouia a appelé les participants "à être efficaces dans la réussite du processus démocratique. En fait, ils seront obligés de l'être lors des prochaines élections".
Pour sa part, l'ambassadeur français en Tunisie François Gouyette a indiqué qu'un soutien financier émanant de son gouvernement et destiné à des projets de création d'opportunités en direction des jeunes Tunisiens les aideraient à se motiver pour se préparer à l'avenir. Il a reconnu que la société civile avait un rôle à jouer pour un futur meilleur.
"Le Printemps arabe a fait de la société civile le fer de lance de la réussite du processus démocratique, qui est une lutte quotidienne", a ajouté l'ambassadeur.
Par Jamel Arfaoui - Source de l'article Magharebia

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