La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) table sur une croissance économique de 5 pc pour le Maroc en 2013, soit le taux le plus élevé des quatre pays de la région méridionale et orientale du bassin méditerranéen, ayant obtenus récemment le statut de "pays bénéficiaires potentiels" de la Banque.
Le Maroc a été retenu comme pays potentiellement d'opérations de la BERD, avec l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie, dans le cadre de l'élargissement du mandat de la Banque à la région méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED).
Selon des statistiques rendues publiques lors des réunions annuelles de la BERD, qui se tiennent les 10 et 11 à Istanbul, le Maroc arrive en tête avec un taux de croissance économique de 5 pc, suivi par la Tunisie (3,8 pc), la Jordanie (3 pc) et l'Egypte (2 pc).
Dans la loi de finances 2013, le gouvernement table sur une croissance économique de 4,5 pc, un taux qui devrait être révisé à la hausse suite à la bonne campagne agricole enregistrée cette année, pour avoisiner les 5 pc, a déclaré à MAP-Istanbul, le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, qui représente le Maroc aux travaux de l'Assemblée annuelle du conseil des gouverneur de la BERD.
"Au niveau de la loi de finances 2013, nous avons retenu un taux de croissance de 4,5 pc, mais sur la base d'une campagne céréalière de 60 millions de quintaux. Nous avons réalisé 95 millions et tout cela se traduira nécessairement par une révision à la hausse de la croissance économique pour notre pays", a-t-il souligné.
"Nous n'avons pas encore affiné ces perspectives, mais il est clair que nous allons se rapprocher à plus de 5 pc que des 4,5 pc qu'on s'était fixé au début'', a précisé M. Baraka.
Pour les quatre pays du sud et de l'est de la Méditerranée réunis (Maroc, Egypte, Jordanie et Tunisie), les prévisions de croissance de la BERD font état d'un taux de 3 pc cette année, un peu moins des 4 pc prévus en janvier dernier.
Selon, la BERD les économies du Maroc et de la Jordanie font face à "un environnement externe faible" et une hausse des prix des matières premières, alors qu'en Egypte et en Tunisie, "les conditions volatiles sur le plan politique et de sécurité" pèsent sur le développement économique et affectent négativement la confiance des investisseurs.
"Les investisseurs potentiels sont attentistes avant la résolution des incertitudes politiques et économiques et des clarifications sur le changement de direction", a indiqué le président de la BERD, Suma Chakrabarti, lors de la cérémonie d'ouverture de l'Assemblée générale de la Banque.
La BERD table pour autant sur une reprise de la croissance en 2014 pour atteindre 4,1 pc dans les quatre pays du sud et de l'est de la Méditerranée.
Source de l'article MAP & Maghrebemergent
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