La ville d'Annaba s'est mise sur son trente et un, pour accueillir la deuxième édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen qui a donné son coup de starter, jeudi soir au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi, et ce jusqu'au 12 octobre.
De son côté, le wali d'Annaba, Youcef Chorfa, a rappelé que la tenue de ce festival entre dans le cadre de l'encouragement de l'action culturelle comme propulseur du développement national. «Le cinéma est un langage universel, c'est un moyen d’échange d’émotion et de savoir-vivre. L'ouverture de la cinémathèque d'Annaba et le soutien de son public cinéphile donneront un halo culturel à Annaba, cette perle méditerranéenne», a-t-il souligné.
Ponctuée par une empreinte musicale authentiquement méditerranéenne, avec le groupe algérois El-Dey, la formation musicale a gratifié le public présent avec la chanson Ana Djazaïri qui a fait sensation, la cérémonie d'ouverture a confirmé la fidélité du public annabi et sa passion pour le septième art, en remplissant toute la salle.
Il y a lieu de noter que le festival met en lice trente-cinq films pour se disputer les jujubiers d'or à travers trois catégories, à savoir le long métrage de fiction, le court métrage et le film documentaire.
La participation algérienne se fera avec trois récentes productions. Il s'agit de trois longs métrages : Maintenant ils peuvent venir, de Salem Brahimi, d’après un roman d'Arezki Mellal, Chroniques de mon village, de Karim Traïdia, et le Tableau troué, de Djamel Azzizi, ainsi que quelques courts métrages.
Le film Nahid, pour ouvrir le bal des projections
Invité d'honneur de cette deuxième édition, l'Iran propose cinq films au public d'Annaba, pour découvrir le septième art authentique et poétique de ce pays à la civilisation millénaire. Pour l'ouverture, le choix s'et porté sur la fiction Nahid, de la réalisatrice iranienne Ida Panahandeh. Un long métrage bouleversant qui met en scène le quotidien tourmenté de Nahid, jeune femme divorcée qui vit avec son fils de 10 ans dans une petite ville au bord de la mer Caspienne. Selon la tradition iranienne, la garde de l'enfant revient au père, fêtard et toxicomane qui gère les paris clandestins, et qui a accepté de le céder à sa mère, à condition qu'elle ne se remarie pas. Face à la cherté de la vie et à la difficulté de payer son loyer et assurer la scolarité de son enfant, Nahid touche le fond avant de faire la rencontre d'un homme aisé qui l'aime passionnément. En décidant de l’épouser, elle complique sa vie et se noie davantage dans des tabous sociaux qui font que la femme demeure faible et vulnérable.
Le film, bien servi par l'image, illustre le combat intérieur d'une femme émancipée de vouloir glaner la joie de vie, tout en assurant ses responsabilités de mère. Nahid est un est prélude du cinéma iranien qui se distingue, en attendant les autres œuvres, dont le chef d'œuvre le Goût de la cerise, de feu réalisateur iranien Abbas Kiarostami auquel le festival rend hommage.
Par K. Bentounès - Source de l'article Elmoudjahid
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