Les enfants et les femmes réfugiés et migrants empruntant la route migratoire de la Méditerranée centrale depuis l'Afrique du Nord vers l'Italie sont victimes de nombreux abus et de violences, selon un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) publié mardi.
Intitulé "Un voyage mortel pour les enfants: la route migratoire de la Méditerranée centrale", le rapport donne un aperçu en profondeur des risques extrêmes auxquels sont confrontés ces enfants qui entreprennent un périlleux voyage depuis l'Afrique subsaharienne jusqu'en Italie, en passant par la Libye et en traversant la mer Méditerranée.
Les trois quarts des enfants réfugiés et migrants interrogés dans le cadre d'un questionnaire de l'UNICEF ont déclaré avoir subi des violences, du harcèlement ou des agressions infligés par des adultes à un moment donné au cours de leur voyage. Près de la moitié des femmes et des enfants interrogés ont déclaré avoir été victimes de violence sexuelle pendant la migration - souvent à maintes reprises et dans différents endroits.
Au moment de l'enquête, 256.000 migrants étaient recensés en Libye, dont 30.803 femmes et 23.102 enfants, dont un tiers n'étaient pas accompagnés. Les chiffres réels, cependant, sont censés être au moins trois fois plus élevés.
L'année dernière, au moins 4.579 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis la Libye, soit 1 personne sur 40 parmi celles qui ont fait la tentative. Selon les estimations, au moins 700 enfants font partie des victimes ayant perdu la vie durant la traversée.
"La mer Méditerranée centrale de l'Afrique du Nord vers l'Europe figure parmi les routes les plus mortelles et les plus dangereuses pour les enfants et les femmes", a déclaré dans un communiqué le directeur régional de l'UNICEF et coordonnateur spécial pour la crise des réfugiés et des migrants en Europe, Afshan Khan.
"Les enfants ne devraient pas être contraints de mettre leur vie entre les mains de passeurs simplement parce qu'il n'y a pas d'alternative", a déclaré M. Khan. "Nous devons collectivement nous attaquer aux facteurs de la migration et travailler ensemble pour aboutir à un système robuste de passage sûr et légal pour les enfants déplacés, réfugiés ou migrants", a-t-il souligné.
Source de l'article French CRI
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