Alors que la surexploitation de la mer Méditerranée est au cœur de l’attention des défenseurs de l’environnement, le choix de Malte pour l'organisation de la 4e édition de la conférence Our Ocean, les 5 et 6 octobre, sonne comme un symbole. Cette année, elle est baptisée Notre océan, un océan pour la vie.
Une manière de rappeler le caractère périssable des ressources marines et de proposer différents projets dans le cadre de la protection des eaux marines, de la lutte contre la pêche illégale et contre la pollution.
Tout en conservant sa portée mondiale, l’édition 2017 se concentre sur la Méditerranée, l’océan Atlantique et l’océan Indien. Le but est de parvenir à obtenir des engagements de la part des gouvernements, mais aussi des industries, de la communauté scientifique, de la société civile et des ONG.
Pour y parvenir, l’Union européenne et les acteurs privés devraient engager environ 1 milliard d’euros, a déclaré à l’agence Associated Press le commissaire à l’environnement de l’Union européenne, Karmenu Vella. « Peut-être même un peu plus », a-t-il précisé. Lors des trois premières conférences, en 2014, 2015 et 2016, 8,2 milliards d’euros cumulés ont été mis sur la table par l'ensemble des engagements pris dans le cadre d'Our Ocean.
Plus de 136 engagements pour les océans en 2016
L’an dernier, à Washington, sous la gouvernance de John Kerry, Our Ocean 2016 avait permis de soutenir, entre autres, la création de la première réserve américaine en Atlantique, afin de protéger des baleines, tortues et coraux d’eau profonde. Ou encore, côté pêche, la présentation de l’application Global fishing watch. Créée par les ONG Oceana et Skytruth, en collaboration avec Google, elle permet de surveiller les activités de pêche industrielle en temps réel. Elle avait été lancée officiellement par l’acteur Leonardo DiCaprio. Au total plus de 136 engagements avaient été pris.
Parmi les personnalités annoncées cette année, on peut compter sur la présence de l’ancien secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry, du prince Charles ou encore du prince Albert II de Monaco. Une quarantaine de ministres et des décideurs venus de 100 pays vont également déferler sur l’île méditerranéenne.
Pas de Nicolas Hulot
Si les premiers ministres et présidents de nombreux états insulaires (Îles Cook, Palau, Seychelles…) seront présents, la France envoie la secrétaire d’État au ministère de la transition écologique et solidaire de Nicolas Hulot : Brune Poirson. Alors que Washington accueillait la conférence l’an dernier, les États-Unis de la très « écolosceptique » administration Trump n’envoient que la secrétaire adjointe intérimaire pour les océans, l’environnement et la science - Judy Garber - et le sénateur de Rhode island Sheldon Whitehouse.
Par Kévin STORME - Source de l'article Le Marin
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