Deux films tunisiens ont été primés jeudi soir, à la clôture de la 33ème édition du Festival international du cinéma des pays méditerranéens d’Alexandrie (Alexandria International Film Festival for Mediterranean Countries – AIFF).
"Fleur d'Alep" de Ridha Bahi et "Saint Augustin, le fils de ses larmes” de Samir Seif, deux fictions qui avaient été présentées, hors compétition, en avant-première des 50èmes Journées cinématographiques de Carthage (JCC), organisées du 28 octobre au 5 novembre 2016, sachant que “Fleur d’Alep” avait été projeté à l’ouverture des JCC.
Deux distinctions sont revenues au film “Fleur d’Alep” réalisé et produit par Ridha Béhi qui a décroché le prix du meilleur réalisateur alors que l’actrice principale Hend Sabri a remporté le prix de la meilleure actrice.
Dans ce film, Hend Sabri, également coproductrice, incarne le rôle de Salma, une divorcée trentagénaire qui travaille ambulancière. Cette fiction brosse le portrait d’une jeunesse endoctrinée par l’intégrisme à travers le parcours de Salma, allée à la recherche de son fils Mourad (Bédis Behi) qui a trouvé refuge dans les idées extrémistes en rejoignant les rangs des groupes djihadistes.
“Fleur d’Alep” figure parmi 16 films en course dans la compétition officielle des longs-métrages de fiction et documentaires des pays arabes de la Méditerranée, au Festival international du cinéma des pays méditerranéens d’Alexandrie 2017.
Le film “Saint Augustin, le fils de ses larmes”, une fiction tuniso-algérienne réalisée par l’Egyptien Samir Seif, a remporté le prix de la meilleure oeuvre artistique décerné par le jury de la compétition des longs-métrages de fiction et documentaire des pays arabes de la Méditerranée baptisée au nom de l’acteur égyptien disparu Nour Cherif.
D’une durée de 2h, le film fait l’écho, dans un cadre moderne, de l’itinéraire du célèbre théologien saint Augustin (354-430 après JC), entre Souk Haras en Algérie, Carthage et Rome. Augustin, un Berbère né à Thagaste, l’actuelle ville de Souk Ahras (Algérie), est le fils d’un romain et d’une mère africaine. Cette grande figure de l’Eglise catholique dans l’ancienne Afrique du Nord est auteur d’une œuvre théologique colossale. Après avoir été formé à Carthage (Tunisie), il s’est déplacé à Milan où il avait intégré l’Eglise catholique pour enfin décider de revenir dans sa ville natale et vivre en tant que moine, puis prêtre et évêque.
De la région du Maghreb, a été également récompensée la réalisatrice marocaine Khaoula Assebab Benamor du Prix “Kamel Mellakh”, attribué à la première et seconde œuvre, pour son film “Le Clair Obscur”.
La cérémonie d’ouverture de cette édition 2017, placée sous le nom de l’artiste égyptien Hussein Fahmi, a été marquée par un hommage à plusieurs figures du cinéma arabe et mondial en signe de reconnaissance à leur contribution au développement du cinéma africain et arabe, dont le Tunisien Ferid Boughdir.
Lancé en 1979, le Festival international du cinéma des pays méditerranéens d’Alexandrie est considéré comme l’une des plus importantes manifestations dédiées au cinéma au pays du Nil. Il est organisé par l’Association des écrivains et critiques de films égyptiens (Egyptian Association of Film Writers and Critics – EAFWC) qui œuvre à promouvoir la culture cinématographique et à renforcer le partenariat entre les cinéastes du monde entier, tout en accordant une attention particulière aux pays méditerranéens.
Source de l'article Huffpostmaghreb
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