Les trois pays du Maghreb à savoir l’Algérie, la Tunisie et le Maroc se sont engagés dans un processus de rapprochement politique et économique avec l’Union européenne (UE). En effet, la Tunisie et le Maroc ont signé des traités de libre échange, tandis que l’Algérie a paraphé le traité.
Cette suppression des limitations du commerce va entraîner des défis supplémentaires, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME), autrement dit, elles devront faire face à une concurrence plus accrue sur le marché domestique et les PME exportatrices devront s’orienter davantage vers les normes environnementales et qualitatives en vigueur en Europe.
Force est de constater que l’insuffisance des connaissances en matière d’efficience environnementale et écologique, ainsi que le manque de coopération sud-sud dans l’espace méditerranéen et notamment au Maghreb, expliquent que la coopération entre les fédérations des différents pays du Maghreb soit faiblement développée et les normes qualitatives et environnementales peu connues des PME.
Ainsi, partant de ce constat, le groupe des bailleurs de fonds bilatéraux, avec la coopération des partenaires maghrébins, ont mis en place pour le compte du Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) le réseau environnemental REME. Cela implique donc, que les institutions des pays, qui sont axées sur le secteur privé, sont aujourd’hui mieux interconnectées et les membres ont accès aux normes et instruments pertinents pour la protection de l’environnement au niveau local et pour les secteurs de l’économie axés sur l’export.
Chaque groupe de travail définit et planifie ainsi, avec le soutien d’experts internationaux, les mesures les plus urgentes qui sont communes aux trois pays. Le réseau s’oriente fortement vers le concept du « green business » et accompagne les entreprises et fédérations concernées dans la découverte et le développement de produits et processus verts essentiellement. Notons que 20 consultants locaux ont déjà reçu une formation portant sur le cadre réglementaire européen de gestion des substances chimiques REACH (Registration, Evaluation, Autorisation of Chemiclas) et utilisent leurs connaissances dans les entreprises. Quarante architectes et ingénieurs civils ont participé à une formation exhaustive en matière d’efficience énergétique. De plus, 15 experts ont développé, en coopération avec des entreprises de l’industrie agroalimentaire, des stratégies et techniques pour une meilleure gestion de l’eau dans les entreprises. On dénombre environ 400 entreprises et experts qui sont à ce jour membres du réseau environnemental REME. Signalons par ailleurs, que des groupes de travail sectoriels ont été mis en place et pratiquent un échange régulier. A travers la plateforme internet, le réseau active l’échange de connaissances au niveau régional. Ainsi, des brochures, manuels et guides pratiques concernant les aspects concrets de la mise en œuvre sont publiés régulièrement, comme par exemple le manuel de management environnemental de l’entreprise.
Aspect pratique
Le secteur du bâtiment n’est pas uniquement celui qui dispose du plus grand potentiel de croissance, c’est également un secteur à forte consommation énergétique. Le réseau REME s’est donc particulièrement consacré à l’isolation du bâtiment. Une brochure a été publiée sur le sujet et des rencontres b2b ainsi que différents ateliers ont été organisés. Le programme européen Invest in Med soutient financièrement les activités du réseau dans le secteur du bâtiment, à hauteur de 65.000 euros. Grâce à cet appui supplémentaire des partenaires algériens du REME, environ 40 entreprises de la région ont pu entrer en contact avec des fabricants européens, dans le cadre des rencontres b2b à Alger en 2010. Depuis, plus de 10 partenariats sont nés de ces rencontres.
Source de l'article l'Economistemagrhébin
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