Méditerranée : "le temps de zéro moustique est terminé"

Les collectivités du pourtour méditerranéen manquent de produits de démoustication, a déploré mardi à Montpellier le président de l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée, qui constate que "le temps de zéro moustique est terminé".


Résultat de recherche d'images pour "Moustique"Une demande de rendez-vous "en urgence" a été adressée fin janvier à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour que l’Etat intervienne contre "cette paupérisation désormais extrême" de la panoplie pour lutter contre ces insectes, a souligné Christian Jean, au cours d'une conférence de presse. Il relève que deux insecticides sont actuellement homologués contre onze au début des années 2000.

Dans une lettre signée par tous les membres de l'EID-Méditerranée (les présidents des conseils généraux des Pyrénées-Orientales jusqu'aux Bouches-du-Rhône- ainsi que par le président de la région Languedoc-Roussillon, l'EID demande à "l’Etat et à l'Union européenne de s'impliquer" financièrement pour soutenir de nouvelles demandes d'homologation".

"Après la directive européenne +biocide+, le secteur industriel n'a soutenu quasiment aucune substance active ancienne ni nouvelle", a constaté M. Jean.

Deux espèces de moustiques gênent sérieusement la vie des populations -sur la demi-douzaine qui s'attaquent régulièrement à l'homme- et sont particulièrement concernées par ce manque de produit: l'Aedes Caspius qu'on trouve en période estivale et l'Aedes Detritus, son alter égo hivernal.

"Ces moustiques ont une écologie particulière. Ils se déplacent jusqu'à 40 km de l'endroit de ponte et vont jusque dans les agglomérations. Avant, quand un produit ne fonctionnait pas, on s'adaptait. On en utilisait un autre. Maintenant, ce n'est plus possible. Le temps de zéro moustique est terminé", a souligné le président.

Par ailleurs, l'EID réclame aussi l'intervention financière de l’Etat dans la lutte contre le moustique tigre, vecteur de maladies. Cet été, dans le sud de la France, onze cas de chikungunya et deux de dengue autochtones ont été diagnostiqués, a rappelé M. Jean.

Source de l'article Boursorama

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