Ce 22e Maghreb des livres s’est tenu les 13 et 14 février, à l’hôtel de ville de Paris. Le Maroc était l’invité d’honneur de cette édition. Quant à l’Algérie, elle a été représentée par de nombreux auteurs, à l’exemple de Maissa Bey, Riyad Girod et Bachir Mefti, venus à la rencontre de leurs lecteurs. D’ailleurs, il a été annoncé que l’Algérie sera à l’honneur pour l’édition de 2017.
Pendant deux journées (13 et 14 février) fort enrichissantes, l’hôtel de ville de Paris s’est animé d’une ambiance livresque hors du commun. Mais à laquelle les fidèles de l’association Coup de soleil se sont habitués depuis la création du Maghreb des livres en 1994.
Cette édition s’est surtout voulue, comme le dit si bien Georges Morin, une manière de “contribuer à lutter, à travers la connaissance et la culture, pour la paix, la justice et la fraternité”, notamment cette année où “les sociétés de l’Europe et de la Méditerranée affrontent des tempêtes”.
Les lettres marocaines étaient à l’honneur cette année, beaucoup de leurs auteurs y étaient présents, dont Ali Amar, Moulay-Bachir Belquaid, Bachir Ben Barka et Maria Guessous, signant leurs livres ou participant à des rencontres et tables rondes autour de “Evolution de la société marocaine depuis 1999 : points de repères”, “Hommage à Driss Chraibi” ou encore “Langues métissées en Méditerranée”.
La littérature et les auteurs algériens n’étaient pas en reste, puisque des séances de signatures ont été organisées avec, entre autres, Maissa Bey pour Hiziya, Riyad Girod pour La fin qui nous attend, Bachir Mefti pour Pantin de feu, Abdelkader Jamil rachi pour Un été colonial à Constantine, Arezki Metref pour La traversée du somnambule ou Rabéa Djalti pour Hanine bi annanâa (Nostalgie à la menthe). En parallèle, des cafés littéraires et rencontres-débats ont eu lieu autour de thèmes divers et d’actualité dont “Histoires singulières en guerre d’Algérie” à laquelle prirent part, entre autres, Abane Belaïd et Alain Ruscio. L’âme de Assia Djebar planait sur ce prestigieux espace où un émouvant hommage lui fut rendu, animé par Esma Azzouz, avec Mireille Cale-Gruber et Amel Chaouati.
Un espace entretiens de la librairie était ouvert à des lycéens venus du Val-d’Oise et de Montpellier pour échanger avec les auteurs Taieb Ferradji et Fouad Laroui autour de leurs ouvrages respectifs Contes kabyles et Une année chez les Français. La BD, la calligraphie, la photo, le dessin et la peinture avaient aussi leur place dans cette magnifique bâtisse qu’est l’hôtel de ville de Paris qui a abrité le livre en fêtant l’amour de la lecture comme on fête la Saint-Valentin.
Oui, aimer le livre c’est aussi et surtout lui donner le rang qu’il mérite et le prestige qui lui revient de droit. L’Algérie sera l’invitée d’honneur de l’édition 2017. En attendant cette date en s’y préparant, penser à ouvrir en Algérie des espaces aussi prestigieux pour accueillir le livre ne serait pas de refus. Ce serait une manière de redorer le blason du livre algérien en réhabilitant le noble métier de l’édition en continuelle déperdition.
Source de l'article Liberté Algérie
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