Le tour de vis européen vis-à-vis des immigrés clandestins s'accélère. Dans une intervention à la radio publique autrichienne Ö1 jeudi 4 février, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, (parti conservateur), a indiqué qu'il souhaitait que l'Union européenne coupe si nécessaire les aides accordées aux pays en développement, dont le Maroc.
Cette mesure interviendrait au cas où le royaume n'accepterait pas de rapatrier ses ressortissants qui n'auraient pas reçu le droit d'asile dans un pays de l'UE. "En tant qu'Europe, nous devons enfin exercer une pression si nous souhaitons que la politique de retour fonctionne", a-t-il déclaré, citant le Maroc, le Pakistan et la Tunisie comme pays susceptibles d'être concernés, rapporte l'AFP.
"En ce moment, (l'UE verse) par exemple 480 millions d'euros chaque année au Maroc, 414 millions à la Tunisie, et malgré cela ces pays refusent de reprendre les déboutés du droit d'asile", a-t-il souligné, rappelant que l'UE débourse chaque année 11 milliards d'euros d'aide au développement.
Cette proposition, également évoquée par le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, pourrait être examinée lors du prochain sommet européen qui aura lieu les 18 et 19 février à Bruxelles.
Alors que les pays européens font face à un afflux de migrants depuis un an, venant principalement de pays en guerre comme la Syrie et l'Irak, certains Etats comme l'Allemagne et l'Autriche ont décidé de placer sur leur liste des "pays sûrs" le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, afin de faciliter l'expulsion des ressortissants clandestins de ces pays.
Mercredi 27 janvier, le roi Mohammed VI et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus au téléphone au sujet de ces flux de clandestins. Le Maroc s'est engagé avec l'Allemagne à accélérer les échanges afin de "procéder au transfert sans délais vers le Maroc des personnes en situation irrégulière devant faire l'objet d'un rapatriement".
Source de l'article Huffpostmaghreb
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