Autoroute de la mer : le projet Turquie – Italie -Tunisie approuvé par l’Union pour la Méditerranée

Les hauts fonctionnaires des Etats membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont approuvé quatre nouveaux projets régionaux, en leur accordant le « label UpM », ce qui porte le nombre total des projets de coopération régionale labellisés de l’UpM à 41.

Résultat de recherche d'images pour "Union pour la Méditerranée"Les 4 nouveaux projets labellisés par l’UpM contribueront à renforcer la coopération régionale dans les domaines des investissements privés pour les énergies renouvelables, des déchets maritimes, des services de transport maritime et de la santé des femmes.

Parmi ces projet approuvés, l’Autoroute de la mer de l’UpM. Le projet vise à proposer et à développer une « autoroute de la mer », c’est-à-dire un service de transport de marchandises intermodal continu reliant la Turquie à la région du Maghreb avec des escales aux ports de Bari, Brindisi et Tarante en Italie, offrant ainsi un service de ferry porte à porte qui combine le transport maritime à courte distance à d’autres modes de transport (routier, ferroviaire).

Outre la Turquie, l’Italie et la Tunisie, d’autres pays du Maghreb pourraient bénéficier des nouveaux services maritimes, qui seront développés dans le cadre de la stratégie de mise en œuvre du Réseau transméditerranéen de transport (RTM-T) et de la liaison entre le RTM-T et le Réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Le coût du projet est estimé à 500 millions d’euros pour le service, avec une estimation des recettes de 600 millions d’euros sur un cycle de vie de 20 ans. Le promoteur du projet est la Chambre de commerce turque en Italie, avec le soutien technique du Collège des ingénieurs ferroviaires italiens (CIFI) et de « Titi Shipping », une compagnie maritime basée à Brindisi, sous le patronage du Consulat général honoraire de Turquie à Brindisi.

Le deuxième projet approuvé et qui concerne directement la Tunisie est lié au cadre des énergies renouvelables privées. Il s’agit d’un cadre innovant visant à stimuler le développement des marchés privés des énergies renouvelables au Maroc, en Tunisie, en Égypte et en Jordanie grâce à un dialogue politique efficace et à des mécanismes de financement promus par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Avec un budget total d’environ 835 millions d’euros, le projet a pour objectif de surmonter les obstacles qui peuvent empêcher le développement des marchés privés des énergies renouvelables et de fournir un appui à la coopération technique à travers le dialogue politique. Plus important encore, ce cadre visera à développer des mécanismes de financement efficaces afin de mettre en œuvre un projet d’énergie renouvelable pour stimuler directement les investissements à hauteur de 600 millions d’euros et encourager les sociétés d’énergie privées locales à se tourner vers les énergies renouvelables dans les pays bénéficiaires.

Notons qu’outre les 29 projets déjà labellisés en 2014, 8 projets supplémentaires ont été approuvés par les États membres de l’UpM en 2015, représentant au total près de 5 milliards d’euros d’investissements pour la région et un impact pour environ 200 000 bénéficiaires dans le domaine de l’employabilité des jeunes et de la croissance inclusive et un objectif de 50 000 bénéficiaires dans le domaine de l’autonomisation des femmes.

Source de l'article l'Economistemaghrebin

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