Pays méditerranéens - L’Europe tente une nouvelle approche régionale


Pays méditerranéens - L’Europe tente une nouvelle approche régionale
  • L’UE en difficulté cherche la « prospérité » chez les voisins du Sud
  • Une réflexion initiée par les parlementaires experts économiques à Rabat

Rassembler autour de la même table des parlementaires et des représentants des secteurs économiques et financiers. Ceci afin d’évaluer et de soutenir les mesures nécessaires à la stimulation du progrès économique et du développement durable. C’est l’objectif de la réunion du panel de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), tenue vendredi dernier à Rabat.

Ce panel a été mis en place lors de la 5e session de l’APM organisée en octobre 2010. Ainsi, cette réunion a été «une occasion pour renouveler notre modèle de coopération en prenant en considération le nouveau contexte international», a estimé Mohamed Yatim, 1er vice-président de la Chambre des représentants. Le député du PJD a insisté sur «l’importance du dialogue entre les représentants des Etats des deux rives de la Méditerranée pour favoriser la réalisation des objectifs communs».

Il a avancé que «la réalisation de la prospérité en Méditerranée nécessite la mise en place des conditions du développement global, à travers des stratégies basées sur les intérêts communs». D’autant plus que «les deux rives de la Méditerranée disposent d’atouts complémentaires», a-t-il indiqué. C’est pour cela «qu’il faut mutualiser les efforts pour faire face aux défis, notamment à travers le renforcement des échanges commerciaux», a affirmé Yatim.
Il a également estimé que «face aux effets de la crise en Europe, les pays de la rive Nord peuvent profiter des opportunités d’investissement qu’offrent les Etats du Sud, notamment le Maroc». Surtout que «des pays européens souffrent de grandes difficultés, comme l’Italie où 1 million d’emplois a été perdu en 2012, ou encore l’Espagne où plus de 4.000 personnes ont quitté leur pays à la recherche d’un emploi», a indiqué Lhou Lmarbouh, vice-président de l’APM. Selon lui, «l’attention doit être portée sur le soutien aux PME, qui sont un facteur déterminant du développement».
Ce membre de la Chambre des conseillers a également souligné «l’importance de l’amélioration de la qualité de vie des citoyens afin d’éviter le malaise social qui se traduit par la recrudescence des attentats et des actes de violence». En effet, «nous sommes face au challenge de déterminer les pistes à même de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens», a noté Alessandro Ortis, co-président du panel APM sur le commerce et les investissements. Selon lui, cela passe par «une plus grande coopération, au niveau bilatéral, mais aussi à travers le renforcement du système d’intégration en optant pour une approche régionale».

Développer l’arsenal juridique
Concrètement, la réalisation d’une approche d’intégration régionale nécessite de «se pencher sur le développement de l’arsenal juridique commun, mais aussi de la coopération en matière de commerce et d’investissement», a expliqué Alessandro Ortis. Mais la réussite de cette approche nécessite «la mise en place de facilités commerciales, notamment en termes juridiques, de logistique et de transport», a fait savoir cet ingénieur italien. C’est un travail sur lequel doivent notamment se pencher les différents groupes sectoriels mis en place par l’APM.

Source de l’article  l'Economiste

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