La reine de Jordanie, Rania al-Yassin, rend visite à plusieurs dirigeants européens pour leur parler de la crise de réfugiés. Elle cherche du soutien pour la conférence humanitaire pour la Syrie qui aura lieu le 4 février à Londres.
La Jordanie accueille près d'un million et demi de réfugiés syriens. Après avoir rencontré le premier ministre britannique David Cameron, la souveraine s'est entretenue ce mardi avec le premier ministre Charles Michel. Ce mercredi, elle a rendez-vous avec la chancelière allemande Angela Merkel.
La Jordanie estime que pour l'instant, elle accueille 1,4 million de Syriens, ce qui revient à 20% de la population. Aussi Rania a-t-elle insisté sur le besoin urgent de soutien. Michel, qui assistera également à la conférence, a promis de l'aide pour la Jordanie et le Liban, mais n'a pas cité de montants. "On est en train de libérer des moyens financiers en Europe et en Belgique, afin que les réfugiés puissent rester le plus possible dans leur région" a expliqué Michel à RTL Info.
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel seront également présents à Londres.
Une souveraine moderne exemplaire
Rania endosse régulièrement le rôle de porte-parole de son pays. Âgée de 44 ans, la reine connaît bien les médias. Il y a quelques années, elle avait sa chaîne YouTube sur laquelle elle répondait, dans un anglais impeccable, à des questions sur le monde musulman. Rania a également participé à une marche organisée à Amman pour le pilote jordanien Moaz al-Kasasbeh, brûlé vif par l'État islamique.
"Rania occupe une position unique au Moyen-Orient. C'est une des rares souveraines à exercer autant d'influence" estime Steven Sammyn, journaliste pour le quotidien financier De Tijd. "Elle est un modèle de ce que peut être une reine moderne."
Enseignement
Cette semaine, les Nations Unies ont appelé à libérer 7,7 milliards de dollars (environ 7 milliards d'euros) pour l'aide aux réfugiés syriens. 22,5 millions de Syriens restés en Syrie ou réfugiés dans les pays voisins ont besoin d'aide.
Une partie de l'argent du fonds humanitaire des Nations Unies, à peu près 4,5 milliards de dollars, irait aux 200 partenaires impliqués. Il s'agit notamment d'ONG ou d'agences spécialisées des Nations Unies actives en Jordanie, en Turquie, au Liban en Irak ou en Égypte. L'accent sera mis sur l'enseignement et l'aide aux réfugiés les plus faibles.
Rien que pour l'enseignement, il faudrait déjà 500 millions de dollars. D'après les estimations, 1 million d'enfants syriens vivent comme réfugiés dans un des pays voisins. Ceux-ci n'ont pratiquement pas accès à l'enseignement, alors que le travail et le mariage des enfants sont en recrudescence.
Il faudrait également 3,2 milliards de dollars pour aider les 13,5 millions de Syriens restés dans leur pays. L'année dernière, le fonds humanitaire des Nations Unies a demandé 8,4 milliards de dollars pour la crise de réfugiés syrienne. Cependant, l'organisation internationale n'en a perçu que 3,3 milliards. (AVE)
Par Annelies Van Erp - Source de l'article LeVif
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