De nombreux dirigeants africains sont attendus à Charm el-Cheikh, le mois prochain, à l’occasion d’un forum d’affaires et d’investissement Afrique-Afrique de haut niveau.
Le Caire, le 13 janvier 2016 : Le mois prochain, lors du week-end des 20 et 21 février, l’Égypte accueillera Africa 2016, le premier Forum international d’affaires et d’investissement de ce type. Il s’agit d’un forum d’investissement Afrique-Afrique, destiné à renforcer les liens au sein du continent, tant au niveau présidentiel que dans le domaine des affaires.
Le Forum sera inauguré par le Président égyptien, S.E. Abdel Fattah Al-Sissi, et plusieurs autres chefs d’État africains sont également attendus. En juin dernier, à Charm el-Cheikh, en Égypte, trois communautés économiques régionales africaines – le COMESA, la SADC et l’EAC – ont signé un accord tripartite créant la plus vaste zone de libre-échange du continent. Le Forum Africa 2016 vise à engager une réflexion sur les opportunités en Afrique, ainsi qu’à mettre en œuvre l’intégration africaine.
Le Forum est organisé par l’Egyptian Agency of Partnership for Development (EAPD), le pôle développement du ministère des Affaires étrangères. L’ambassadeur Hazem Fahmy, secrétaire général de l’EAPD, a bon espoir que le Forum dynamise les échanges intra-africains : « Nous estimons qu’il s’agit d’un événement important pour stimuler les investissements et le commerce intra-africain. L’Égypte est un partenaire majeur. Divers groupes ont déjà investi avec succès en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Plusieurs sociétés égyptiennes dans l’industrie pharmaceutique et les TIC sont en mesure de proposer une expertise et des solutions qui peuvent être répliquées à travers le continent. Nous possédons également l’infrastructure adéquate. Enfin, nos relations stratégiques avec plusieurs pays du Golfe devraient permettre à d’autres pays africains d’accéder à des capitaux internationaux. Le Forum Africa 2016 nous aidera à mieux saisir les opportunités d’affaires en Afrique et à faire en sorte que les décideurs mettent en place les instruments nécessaires pour faciliter l’accès des investisseurs à nos marchés. »
Heba Salama, qui dirige l’Agence régionale d’investissement du COMESA, partage ce sentiment : « L’objectif du Forum, en plus d’aborder quelques-unes des questions les plus pressantes en Afrique aujourd’hui, est d’encourager les échanges B2B. Nous savons que l’Afrique offre les retours sur investissement les plus élevés du monde. Toutefois, le secteur privé des divers pays d’Afrique ne profite pas de cette opportunité hors de ses frontières. Nous voulons que cela change. »
Le programme visera à stimuler les échanges et les investissements intra-africains en créant des alliances stratégiques entre les secteurs public et privé. Environ 1 000 participants sont attendus au Forum.
L’Égypte constitue une passerelle régionale attrayante pour les sociétés internationales qui souhaitent accéder aux grands marchés africains, ainsi que pour les investisseurs privés en quête de partenariats. Plusieurs conglomérats égyptiens ont déjà investi en Afrique dans les infrastructures, les mines, les télécommunications, l’industrie, les finances et d’autres secteurs économiques importants. Et certaines banques égyptiennes d’investissement ont organisé en 2015 des placements en Afrique, provenant du Moyen-Orient.
Au carrefour de l’Europe, du Golfe, de l’Asie et de l’Afrique, l’Égypte souhaite non seulement renforcer ses liens avec ses voisins traditionnels, mais aussi développer des partenariats en Afrique.
« En 2015, suite à notre conférence ‘Egypt the Future’, nous avons réussi à mobiliser des milliards de dollars d’investissements. Récemment, un investisseur du Golfe a également annoncé un projet d’investissement immobilier d’une valeur de plusieurs milliards de dollars dans le pays. Les opportunités sont réelles, autant en Égypte qu’ailleurs en Afrique, et c’est aujourd’hui qu’il faut les saisir », précise Ashraf Salman, ministre égyptien de l’Investissement.
Selon le FMI, la croissance économique en Égypte devrait être de l’ordre de 4 % au cours des deux prochaines années. Alliée à des réformes politiques, cette croissance, qui s’accompagne d’investissements par des multinationales dans divers secteurs – pétrole (BP a investi 12 milliards $ dans un nouveau projet), boissons (Coca-Cola s’est engagé à consacrer 500 millions $ à l’Égypte dans les trois prochaines années) et agroalimentaire, matériaux d’infrastructure et produits pharmaceutiques – montre que l’Égypte est sur la voie de la transformation.
La nouvelle Zone de libre-échange tripartite COMESA – SADC – EAC – conduira à une économie « sans frontières », qui serait au 13e rang mondial en termes de PIB. Elle offre l’occasion non seulement d’harmoniser les réglementations, mais aussi de favoriser l’intégration des économies africaines, afin de stimuler le commerce intra-africain et de mettre en œuvre plusieurs plans d’action liés aux investissements, au commerce, aux infrastructures, à l’industrialisation, à la capacité de production et à la facilitation du commerce.
La structure et le format du forum ont été étudiés pour permettre les rencontres en tête-à-tête avec des responsables politiques et des dirigeants d’entreprise. Les participants pourront également accéder à des décideurs égyptiens qui les renseigneront sur les opportunités et les projets dans le pays.
Des agences de promotion des investissements de toute l’Afrique présenteront des projets d’investissement public et privé pour lesquels des partenaires sont recherchés. Africa 2016 réunira ces partenaires.
« L’union européenne s’est formée grâce à la collaboration économique et à la création d’un avantage concurrentiel dans des secteurs stratégiques, tels que l’acier et le charbon. Les Africains doivent s’unir et collaborer, en tirant profit des immenses ressources naturelles, de leur population jeune et des économies dynamiques », a affirmé l’ambassadeur Hazem Fahmy.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.businessforafricaforum.com
Source de l'article Financialafrik
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire