Le Screen Institute Beirut à la recherche de fonds

400.000 dollars, d'ici fin 2016. C'est le montant que l'équipe du Screen Institute Beirut (SIB) espère collecter, après une coupe budgétaire drastique. Dans l'attente de recevoir la somme souhaitée, l'institution beyrouthine survit au jour le jour, tentant de convaincre les investisseurs. 
Le Screen Institute Beirut à la recherche de fonds

« Nous avons lancé l'appel de fonds après le festival de Cannes. Mais avec les vacances d'été et les fêtes musulmanes, notre travail de recherche de fonds a été ralenti », explique Paul Baboudjian, directeur exécutif du SIB. Si l'équipe a bien quelques espoirs de financements, aucune promesse n'a encore été concrétisée par une signature.

En parallèle de la recherche de fonds, l'équipe du SIB termine les projets qui étaient en cours avant la coupe budgétaire. Avec 74% de fonds en moins alloués en 2015 par rapport à 2016, la machine d'aide à la production et au financement des jeunes réalisateurs est à l'arrêt depuis près d'un an. Cet argent provenait d'institutions danoises et d'autres pays nordiques, financées par leurs gouvernements respectifs. Mais fin 2015, la nouvelle tombe : la politique culturelle de ces pays est modifiée et le SIB n'est plus une priorité. Un changement soudain, que Paul Baboudjian impute à la crise des réfugiés, et à son impact sur les budgets des gouvernements européens. « Nous sommes totalement dépendants des donateurs, puisque nous ne faisons aucun profit », ajoute le directeur exécutif.

L'institution, qui n'est pas la seule à avoir souffert de sévères coupes budgétaires, est réputée pour ses productions de qualité dans la région. Depuis sa création il y a cinq ans, 80 projets de documentaires ont été soutenus financièrement et matériellement par le SIB, permettant à de jeunes réalisateurs du Moyen-Orient de se faire connaître. Parmi eux, Champ of the camp de Mahmoud Kaabour ou A world not ours de Mahdi Fleifel. Chaque projet s'est vu octroyer entre 10 000 et 20 000 dollars d'aide, et d'autres professionnels du cinéma ont pu suivre des cours, ou se voir faciliter l'accès à la production et à la post-production de leurs films, dont Zaïneb n’aime pas la neige de Kaouther Ben Hania, qui a récemment été présenté hors-compétition au festival de Locarno. 

Sur le site de l'institution, on trouve les coordonnées bancaires nécessaires pour transférer de l'argent, quel que soit le montant. Quid d'une campagne decrowdfunding sur un site participatif ? L'idée n'était pas envisageable pour ce projet selon Paul Baboudjian, le montant demandé étant trop élevé pour espérer atteindre la somme totale via ce biais.

Pour soutenir le Screen Institute Beirut, veuillez contacter:

Article réalisé en collaboration avec Cineuropa

Source de l'article Medculture

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