La 8e édition de la conférence internationale Derbi s'ouvre aujourd'hui au sein de l'université de Perpignan. Un nouveau décor pour de nouveaux enjeux à venir.
Le rendez-vous annuel de la filière photovoltaïque s'ouvre à de nouveaux horizons. "Le bâtiment de demain ne sera pas qu'une simple empreinte foncière dans le paysage, il sera aussi fournisseur d'énergie propre, mais plus encore de services". André Joffre donne d'emblée le ton de cette édition 2014 de la conférence Derbi (développement des énergies renouvelables dans le bâtiment et l'industrie). Un discours significativement tourné vers la science et l'innovation. Le fil conducteur impulsé par le président du Pôle de compétitivité pour cette 8e édition où se réunissent dès aujourd'hui tous les acteurs de la filière, privés et publics, sur le campus universitaire. Tout un symbole.
Trois jours de réflexion
Nouveau format cette année à Derbi puisque l'ensemble des conférences se déroule sur le campus de l'université. Ce matin, l'Idemer (Institut méditerranéen des énergies renouvelables) ouvre le bal des tables rondes avec les rencontres de la Méditerranée. Dans l'après-midi, démarrage des conférences sur l'autoconsommation, le digital, les innovations avec l'Ademe, GDF-SUEZ, le syndicat des ENR. Seront également débattues demain des perspectives R & D dans les filières solaires, l'avenir du marché français, les contributions scientifiques... Il sera également question de transition numérique de l'énergie et de stockage de l'énergie.
Le programme complet et à consulter sur le site http://www.conference-derbi.com
400 participants venus du monde entier y sont attendus jusqu'à jeudi. Et une centaine d'intervenants apportera son expertise sur les enjeux majeurs à venir comme le dossier si précieux de l'autoconsommation. Un sujet au centre de cette conférence car étroitement lié à la transition énergétique mise en œuvre par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. "Plus qu'une transition, une révolution énergétique et digitale", selon André Joffre qui compte beaucoup sur cette nouvelle donne tant attendue.
Trois questions à ... André Joffre
André Joffre, ingénieur Arts & Métiers, travaille depuis plus de 30 ans dans le domaine de l'énergie solaire. Il y a 30 ans il partcipe avec trois autres associés à la création de TECSOL qui est aujourd'hui le principal bureau d'études indépendant spécialisé en énergie solaire.
Pourquoi ce rapprochement avec le monde universitaire ?
L'idée consiste à réunir tous les labos universitaires et du CNRS qui travaillent dans le solaire. Derbi est à l'origine une conférence industrielle et technique, mais il nous manquait aujourd'hui ce volet scientifique.
Avec quels objectifs ?
Il s'agit de mettre en avant les entreprises et les labos qui étudient des produits nouveaux dans le solaire. Car c'est notre but que de montrer les résultats obtenus dans la recherche, mais aussi et surtout les débouchés sur le terrain en terme de développement.
Le développement du solaire est-il lié à l'innovation ?
Nous sommes à un moment particulier avec la loi sur la transition énergétique. Ce que nous espérons c'est une révolution du solaire grâce à l'autoconsommation et aux opportunités qui en découlent. De produire son électricité et de la gérer, voire de la vendre ou de la donner avec son téléphone. C'est ça l'avenir. C'est difficile car il faut un cadre réglementaire. Mais parfois, plus c'est compliqué, plus les choses vont vite. Et je suis persuadé que le contexte va changer.
Par Martial Mehr | - Source de l'article lindépendant
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