L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Département général de la sécurité libanaise (GSD) ont organisé la semaine dernière une séance d'information sur les efforts du Liban pour lutter contre la traite des personnes, dans le cadre du projet financé par l'UE « Action visant à protéger et aider les travailleurs migrants vulnérables et exploités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord » (PAVE), mis en œuvre par l’OIM.
L'événement s'est tenu après trois séances de formation sur l'identification et la protection des victimes, menées par l'OIM et le GSD en faveur de 36 agents de sécurité de première ligne. La majorité des participants aux sessions de formation travaillent au centre de détention du Liban, où l'OIM a mené une évaluation en Septembre 2013. S'appuyant sur les conclusions de cette évaluation, ces ateliers ont porté sur la nécessité de mener des entretiens de dépistage appropriés parmi les détenus pour identifier les cas de traite des êtres humains et les orienter vers les services d'assistance.
Fitriana Nur, chef de projet au PAVE, a présenté les résultats de l'évaluation du centre de détention par l'OIM, soulignant la vulnérabilité des travailleurs migrants avant la détention et les défis de l'identification des victimes potentielles de la traite des êtres humains avant, pendant et après la détention. Alexis Loeber, Chef de Section de la coopération de la délégation de l'Union européenne au Liban, a évoqué l'augmentation du nombre de victimes de la traite au Liban. Il a salué les récents développements dans les efforts du gouvernement pour lutter contre la traite, y compris la législation récente, mais a dit qu'il doit y avoir «une détermination, un effort permanent et ciblé pour mettre en œuvre efficacement [ces] lois."
Le projet PAVE vise à contribuer à protéger le plus largement possible les travailleurs migrants contre l’exploitation et la traite dans cinq pays : l’Egypte, l’Iraq, la Jordanie, le Royaume d’Arabie saoudite et le Liban. Il comprend six activités principales : le renforcement des capacités des acteurs de première ligne ; les dialogues régionaux ; les visites sur site ; l’aide aux victimes ; la sensibilisation ; la recherche et l’analyse. L’Union européenne contribue à hauteur de 80% du budget total du projet qui s’élève à 1,7 million d’euros.
En savoir plus
OIM site internet
EU Neighbourhood Info centre – Dossier de presse : L’UE et les organisations internationales, travailler ensemble dans le voisinage
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire