On l’oublie trop souvent, mais le Liban est l’un des berceaux de la viticulture...
C’est sur la partie de l’ancienne Méditerranée orientale du pays de Canaan et par la suite de la Phénicie (actuel Liban, une partie de la Syrie et la Palestine) que seraient apparus les premiers vignobles.
Baalbek, antique cité grecque dans la vallée de la Bekaa, est depuis toujours considérée comme le centre viticole le plus réputé du Liban. C’est d’ailleurs ici qu’a été retrouvé le temple de Bacchus (dieu grec de la vigne et du vin), construit au milieu du 2ème siècle après J.-C.
Les nombreuses montagnes, l’influence de la mer... le Liban est un pays où il fait bon de produire du raisin. En effet, la vigne bénéficie de conditions optimales pour son développement : faible pression parasitaire, climat optimal et richesse naturelle des sols.
C’est particulièrement le cas dans la plaine de la Bekaa, berceau de la viticulture au Liban. L’essentiel des vins de qualité est produit en son centre, là où les réserves en eau sont plutôt généreuses et où les températures sont relativement fraîches la nuit, permettant une bonne concentration et une bonne qualité des raisins. Au Nord cependant, les faibles précipitations induisent une nécessaire et importante irrigation.
La production de raisins destinée à la vinification se développe d’année en année : de plus en plus de cépages internationaux comme le cabernet sauvignon, le merlot, la syrah, le chardonnay, le sauvignon et le muscat trouvent leur salut sur les terrasses libanaises, participant dans le même temps à la valorisation du paysage. Des cépages autochtones, comme l’Obeidi – initialement destiné à la production de l’arak, l’eau de vie traditionnelle libanaise – sont désormais valorisés par certains producteurs comme le domaine Wardy.
Le vin récolte de plus en plus l’attention des producteurs de raisins libanais. En effet, les consommateurs délaissent de plus en plus l’arak pour le vin ou le whisky. On constate que non seulement la surface de vignes destinées à la production de vin augmente chaque année, mais aussi la notoriété des producteurs. Les Châteaux Musar, Ksara, Kefraya et le domaine Wardy sont les plus renommés, mais de nouveaux-nés à la notoriété grandissante s’ajoutent au fur et à mesure, comme le Château Marsyas, conseillé par Stéphane Derenoncourt. Les vins libanais séduisent... une reconnaissance incontestable et une qualité saluée par les grands dégustateurs qui considèrent certains vins libanais comme de très grands vins.
Source de l'article Le Figaro
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