Hormis que le printemps démocratique n’a encore fait chuter aucun Roi, les monarchies arabes sont grandes perdantes de ce développement historique». Ainsi introduit son propos, leprince Moulay Hicham, dans une longue analyse à paraitre au numéro de Janvier prochain, de ‘Le Monde Diplomatique’.
Le prince y réitéra sa conviction que le printemps arabe n’est point un événement finis dans le temps, mais un processus continu, qui s’est enclenché et ne s’estompera que lorsque les éléments constituant ses raisons et motivations, cesseront d’exister, à savoir les démocraties inachevés et lesdroits spoliés.
Pour lui, les monarchies sont, sans exceptions, entrain de manquer le rendez vous historique que lui donne le printemps arabe, il regretta qu’elles ne se conformèrent aux aspirations de leurs peuples, demandant dignité, liberté et justice.
«Le prix sera dur à payer pour elles vu ce qui les attend» avertit-il.
Evoquant le Maroc où règne son cousin, le Roi Mohammed VI, le prince Moulay Hicham reconnut que la monarchie y est ancrée socialement et historiquement, vu qu’elle fut en tête de la résistance à l’occupation coloniale franco-espagnole.
«Mais cette légitimité historique n’aura plus grand effet face aux attentes du peuple qui exige que soit introniser pour toujours, la démocratie, source unique de la légitimité» affirme Moulay Hicham.
Il traita de toilettage superficiel, les réformes conduites au Maroc, qui n’amenèrent qu’un éphémère calme, «l’absence de refontes de fonds augure d’un lendemain en tensions» s’inquiète-t-il.
De la même classe, furent les diagnostics du prince, des situations encours dans les autres monarchies arabes, le Jordanie où le trône, dit il, est dans la durée, ébranlé par les revendications sociales populaires s’agrandissant et qui ne tient que grâce à l’affaire palestinienne, et les pétromonarchies du golf qui malgré les alternances de répressions et des grosses dépenses achetant le silence des peuples, leur future est désormais fait d’incertitudes.
source de l'article Emarrakechinfo
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