La série de rencontres avec les partis politiques et organisations entamée par la délégation de l’Union européenne (UE), qui séjourne actuellement en Algérie, suscite des interrogations.
Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, bien qu’il ait été le premier à recevoir cette délégation, crie à «l’ingérence» parce que «les représentants de l’UE rencontreront des organisations non agréées».
La réaction de Saadani est-elle justifiée ? Au-delà du débat sur la représentativité des partis et organisations agréés, le secrétaire général du FLN semble avoir oublié que l’Algérie a conclu, en 2006, un Accord d’association avec l’UE. Et la Délégation européenne est, selon une source proche du ministère des Affaires étrangères, venue en visite en Algérie dans le cadre de l’évaluation des sous-commissions économique et sociale prévues dans cet Accord d’association entre les deux parties.
Il semblerait que le chef de la délégation de l’UE ait improvisé les rencontres avec les partis politiques, qui ne figuraient pas dans son programme. Mais l’Accord d’association donne la possibilité à l’UE d’être «attentive à l’évolution de la situation politique du pays».
En effet, le premier volet de cet Accord est politique ; cinq articles sont consacrés à ce domaine. «Le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’homme, tels qu’énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel du présent Accord», lit-on dans l’article 2.
L’article 3 du même document explique les modalités du dialogue politique entre les parties signataires : «Un dialogue politique et de sécurité régulier est instauré entre les parties. Il permet d’établir entre les partenaires des liens durables de solidarité qui contribueront à la prospérité, à la stabilité et à la sécurité de la région méditerranéenne et développeront un climat de compréhension et de tolérance entre cultures.
Le dialogue et la coopération politiques sont destinés notamment à : faciliter le rapprochement des parties par le développement d’une meilleure compréhension réciproque et par une concertation régulière sur les questions internationales présentant un intérêt mutuel ; permettre à chaque partie de prendre en considération la position et les intérêts de l’autre partie ; œuvrer à la consolidation de la sécurité et de la stabilité dans la région euroméditerranéenne ; permettre la mise au point d’initiatives communes.»
Selon l’article 5 du même Accord, le dialogue politique sera établi, à échéances régulières et chaque fois que nécessaire, à tous les niveaux et «en cas de besoin, à travers toute autre modalité susceptible de contribuer à l’intensification et à l’efficacité de ce dialogue».
Source de l'article El Watan
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