La météo a favorisé la prolifération d'un insecte néfaste aux oliveraies. L'Europe du sud qui concentre 73% de la production mondiale a vu ses champs décimés par cet insecte. De son côté, la Tunisie qui a quadruplé sa production va profiter de la hausse des prix..
Sale temps pour l'huile d'olive européenne... La météo 2014 n'aura pas été favorable aux oléiculteurs. Le printemps a été trop chaud, et l'été humide... Résultat: bactéries et parasites ont proliféré saccageant les champs d'oliviers. La mouche de l'olive a été la plus vorace et a décimé des champs entiers d'oliveraies. Cet insecte pond ses oeufs dans les olives où les larves se développent en s'installant dans la pulpe du fruit.
"On n'a pas eu d'hiver"
Au journal La Provence, un oléiculteur raconte n'avoir récolté que 20% de sa production annuelle.
"On n'a pas eu d'hiver. Il n'a pas vraiment fait froid et tous les insectes qui survivent dans la terre ne sont pas morts. À cause de cette douceur, les oliviers, qui avaient continué à se développer n'ont pas fleuri au printemps. Les mouches ont commencé à attaquer au mois de mai. Ensuite, l'été n'a pas été très ensoleillé, du coup, chaque fois qu'une mouche posait un oeuf, ça tenait. Ça ne s'est jamais vu." raconte l'oléiculteur au journal La Provence.
Les cours ont flambé
Tout le sud de l'Europe a été touché par cette prolifération. En Italie, la production baissera d'un tiers cette année à 300.000 tonnes. En Grèce, elle s'écroule de 57%. Mais c'est en Espagne que la baisse est la plus violente. Le premier producteur mondial avec 1,7 million de tonnes en 2013 verra sa production amputée de moitié cette année. L'Europe produit 73% de la production mondiale d'huile d'olive. Du coup, les prix se sont envolés et le kilo d'huile d'olive culmine à 6 euros, contre 3 euros le kilo en moyenne en 2013.
Une belle opportunité pour la Tunisie
Cette mauvaise nouvelle est peut-être une aubaine pour la production au Maghreb. A l'inverse du continent européen, la production en Tunisie va probablement quadrupler cette année. Elle doit passer de 70.000 tonnes en 2013 à 280.000 tonnes cette année. Pour le pays, ce marché est stratégique puisque les exportations d'huile d'olive représentent 40% des exportations agricoles et 10% des exportations totales. Le pays veut désormais passer à la vitesse supérieure en internalisant l'industrialisation de sa production. Jusqu'à maintenant, les trois quarts de sa production étaient exportés en Espagne ou en Italie où elle était conditionnée. Le pays devrait, en tout cas, profiter de la hausse des prix.
Par Nabil Bourassi - Source de l'article La Tribune
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