Libye: À Tunis, la chef de la diplomatie européenne soutien le gouvernement d'union nationale

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a exprimé vendredi à Tunis le soutien "unanime" de l'Europe en faveur de l'accord parrainé par l'ONU qui doit permettre la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Libye, pays en proie au chaos.

MOGHERINI

"L'Europe (...) est ici pour montrer qu'elle est unie pour soutenir les efforts" visant à mettre en oeuvre l'accord conclu le 17 décembre au Maroc, a déclaré à la presse Mme Mogherini.

La diplomate s'exprimait après un entretien à Gammarth, dans la banlieue de Tunis, avec Fayez el-Sarraj, désigné comme futur Premier ministre par cet accord.

"Avec l'accord politique (...), le gouvernement d'unité que nous mettrons en place prochainement, il y a enfin une possibilité de renforcer l'unité entre Libyens et essayer de combattre le terrorisme avec les forces libyennes", a-t-elle ajouté.

Le chef de la diplomatie européenne a également loué "le courage" et le "souci d'unité" des Libyens pour "remettre le pays sur les rails, pour ramener la sécurité et la paix".

Après cette courte déclaration, elle devait s'entretenir avec des responsables libyens ayant signé l'accord parrainé par l'ONU, puis tenir une conférence de presse.

L'ONU et les Européens se mobilisent pour tenter d'accélérer la mise en oeuvre de cet accord, en raison de l'influence grandissante du groupe Etat islamique (EI), qui s'est implanté en Libye à la faveur du chaos politique et sécuritaire.

Jeudi, une attaque suicide dans un centre de police de Zliten, à 170 km à l'est de Tripoli, a fait plus de 50 morts. Cet attentat, qui n'a pas été officiellement revendiqué, est le plus meurtrier depuis la révolte qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Un attentat suicide à un point de contrôle à l'entrée de la ville pétrolière de Ras Lanouf (est), qui a fait aussi fait jeudi six morts, a lui
été revendiqué par l'EI.

La Libye est divisée entre deux pouvoirs rivaux et une multitude de factions et de milices.

L'accord du 17 décembre a été signé par des membres des deux Parlements rivaux. Il doit être entériné avant le 17 janvier, mais les obstacles demeurent nombreux, en particulier pour convaincre ceux qui s'y opposent dans chaque camp.

Source de l'article Huffpostmaghreb

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