Un concert très méditerranéen s’est déroulé à Genève au Palais des Nations, le siège européen des Nations-Unies. Une quinzaine d’artistes venus de 12 pays méditerranéens s’y sont produits.
Ils ont été accompagnés par l’orchestre royal symphonique du Maroc.
Parmi ces artistes le Trio Joubran. Ces trois frères sont originaires de Nazareth. Joueurs de oud, ils sont impliqués dans la défense et la diffusion de la culture palestinienne.
Samir Joubran : “Pour nous le fait de participer à ce type d‘événement est très important parce que je ressens que cette culture, et particulièrement dans cette région de Méditerranée qui n’est pas une région apaisée en ce moment, est la seule chose pour laquelle nous devons nous battre. Nous devons essayer de construire des ponts, au moins essayer de nous écouter.”
Le concert était organisé par l’Onuart une fondation qui défend des projets culturels à l’intérieur de l’Onu.
Samir Joubran : “Aujourd’hui, la beauté c’est la mosaïque. Je vois toute la Méditerranée comme un seul tableau avec une très belle mosaïque, mais un seul tableau. Et cette oeuvre c’est la Méditerranée.”
Adnan Joubran : “Nous partageons cette mer Méditerranée, c’est de l’eau, c’est comme un poisson, ça revient, ça repart… comment pouvons nous construire des relations d’amour entre nous ? Etablir un dialogue de cultures ?”
Direction maintenant la Jordanie voisine avec le chanteur Hani Mitwasi qui a largement exploré les relations entre la musique arabe et la musique espagnole.
En Espagne justement, ou plus particulièrement aux Baléares avec Maria de Mar Bonet une chanteuse très attachée à la musique folk en catalan.
Maria de Mar Bonet :“La musique ouvre un très grand chemin de dialogue ce qui ne veut pas dire que nous devons tous être pareils et qu’on doit faire la même chose dans tous les pays mais cela veut dire qu’il y a beaucoup de choses qui nous unissent. J’ai chanté avec des musiciens syriens, avec des musiciens tunisiens… avec le musicien turc Zülfü Livaneli. Toute ma vie j’ai voulu avoir ce dialogue musical avec beaucoup de Méditerranéens.”
La marocaine Aicha Redouane a interprété elle des poèmes soufis.
Né à Beyrouth dans une famille arménienne, le virtuose violoniste Ara Malikian vit aujourd’hui en Espagne. Sur scène il mixe les musiques et les genres.
Toni Cuenca dirigeait le chef d’orchestre : “Je crois que d’un point de vue rythmique nous partageons de nombreuses choses dans ce monde méditerranéen, y compris les gammes musicales. Les gammes arabes sont très liées à celles du flamenco, avec les napolitaines. Il y a un mélange de mélodies dans toute cette Méditerranée, de rythmes et surtout il y a cette envie et cette nécessité d’apprendre les uns des autres.”
Sapho est une chanteuse franco-marocaine, une chanteuse polyglotte qui est aussi poète et romancière.
Sapho : “J’aime chanter dans différentes langues, en arabe, en anglais, en français, j’ai toujours essayé de travailler comme une traductrice entre des mondes séparés les uns des autres. Ca a été une obsession dans ma vie et dans mon travail. L’art traverse les murs et les artistes sont là pour briser les murs.”
Le message de dialogue et de compréhension a été symbolisé dans la chanson finale “Southern Wind” pour laquelle tout le monde est monté sur scène.
Source de l'article Euronews
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