Cet événement, qui a connu la participation, selon les organisateurs, de plus de 3.000 responsbales, vient de s’achever avec l’annonce de la ville italienne Palerme, comme lieu d’accueil de la troisième édition.
La séance de clôture de la deuxième Conférence des parties des pays riverains de la Méditerranée sur les changements climatiques (MedCop Climat) s’est déroulée, mardi 18 juillet, sous le thème «Agissons en faveur du climat». Comme prévu, cette séance de clôture a été marquée par l’adoption de plusieurs recommandations dans le cadre de «l’Appel de Tanger». Une série de réunions et de négociations a amené les présidents des régions et autorités locales des grands territoires de la Méditerranée, qui étaient accompagnés par les entrepreneurs, décideurs économiques et sociaux, acteurs de la société civile, chercheurs, agents techniques, experts… des deux rives de la Méditerranée, de déclarer l’urgence d’une mobilisation collective pour lutter contre le changement climatique et la mise en œuvre d’une stratégie d’adaptation au changement climatique, fondée sur des plans d’action coordonnés et ambitieux.
Ils ont fait part aussi de la nécessité de mettre au point des programmes d’actions concrètes adaptés aux spécificités des territoires du pourtour méditerranéen. «Ces travaux de la MedCop Climat 2016 représentent pour les régions et autres territoires une opportunité majeure pour inscrire dans le réel des solutions adaptées aux engagements. Nous, tous Méditerranéens, leur proposons de s’en saisir et de les porter à la connaissance des instances internationales de la COP22 et du plus grand nombre de l’opinion publique», a souligné Ilyas El Omari, président du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, suite à la séance de clôture des travaux de cette deuxième édition.
Cet événement a connu, comme annoncé auparavant, l’adoption de la célèbre charte de «Gouvernance climat des territoires de la Méditerranée», dont les différentes parties représentées, lors de cette MedCop, considèrent que les engagements pris par les pays en amont de la précédente édition ne permettraient actuellement que de limiter le réchauffement climatique à 3,3°C (au lieu de 2°C proposé dans le cadre de l’accord de la Cop21 de Paris).
Les signataires de cette charte se sont engagés ainsi à créer un «cadre organisé de dialogue inter-régions méditerranéen», réfléchissant et partageant toutes les bonnes pratiques permettant de minimiser les effets du changement global qui menacent l’environnement, la santé et le bien-être des populations. Parmi les neuf engagements de ces parties signataires, figurent ceux de la mise en place d’un plan méditerranéen de transition vers une croissance en cohérence avec les 17 objectifs mondiaux de développement durable ainsi que l’accompagnement des entreprises de la Méditerranée pour les amener à diminuer leur empreinte en carbone et créer des solutions pour le climat.
Il s’agit aussi de la réalisation d’un projet de création d’une «Maison du climat de la Méditerranée», dont le siège sera basé à Tanger. Et ce afin «de développer des mécanismes appropriés pour le suivi et l’évaluation des progrès découlant de la mise en pratique de cette charte qui accueille un centre de ressources et le secrétariat permanent des forums méditerranéens de la MedCop Climat, et la coordination des actions de mise en valeur d’une «voix écologique de la Méditerranée» dans les négociations internationales», selon les termes de cette charte.
Il est à noter que cet événement, qui a connu la participation, selon les organisateurs, de plus de 3.000 responsables et acteurs territoriaux et économiques de la Méditerranée, vient de s’achever avec l’annonce de la ville italienne Palerme comme lieu d’accueil pour la prochaine MedCop Climat et la ville tunisienne de Sousse pour la quatrième édition. Il a connu aussi le lancement officiel du « Réseau femmes face aux défis des changements climatiques en Méditerranée (RFFDCC) », destiné à regrouper les associations, les institutions de défense des droits des femmes et ONG féminines méditerranéennes œuvrant dans les domaines de l’environnement, des droits de l’Homme et de l’autonomisation. La création du RFFDCC vient à point nommé du fait que «les femmes sont sous-représentées dans les négociations climat, leur participation dans la décision politique sur le climat et l’adaptation est très faible. La non-intégration du genre dans les actions pour l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques et l’absence des femmes dans les décisions sur le climat et l’adaptation ne peuvent qu’aggraver leur vulnérabilité», selon Esther Fouchier, secrétaire générale de la Fondation des femmes de l’Euroméditerranée, faisant remarquer que parmi les missions de ce réseau celle de «constituer une force d’action pour une meilleure inclusion des femmes dans tous les programmes politiques, stratégiques, et technologiques, discutés et adoptés lors des MedCoP et des COP, et dans leur exécution».
Source de l'article Aujourd'hui Maroc
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire