L’objectif recherché par le Directeur du CDER Noureddine Yassaa et ses équipes de chercheurs à la suite de l’installation d’une station d’observation atmosphérique à Bou-Ismail (Tipasa) est de permettre aux scientifiques algériens de suivre l’évolution des échanges atmosphériques entre la rive Sud et la rive Nord de la Méditerranée.
Les chercheurs algériens à l'UDES de Bou-Ismail avec l'Ambassadeur du Japon |
La pollution dans l’atmosphère est en perpétuel mouvement. Il n’y a pas d’obstacles pour arrêter ses mouvements qui s’attaquent à la santé des citoyens. A l’aide de cet équipement de haute technologie acquis grâce au budget accordé par les pouvoirs publics à la recherche scientifique, les chercheurs algériens arrivent à suivre l’évolution de la pollution qui vient des pays du Sud de l’Europe, notamment la France, l’Espagne, l’Italie, y compris des localités environnantes, telle que la capitale Alger.
"Nous pouvons voire les effets des incendies de forêts dans l’atmosphère nous déclare Noureddine Yassaa, Directeur du CDER (Centre de développement en énergies renouvelables) grâce aux données affichées par nos équipements, d’ailleurs quelques indicateurs nous permettent d’identifier les sources des feux de forêt", ajoute-t-il. Cette station d’observation atmosphérique fait partie d’un réseau d’observation qui sert à mesure les gaz qui "voyagent" dans l’atmosphère. Elle est opérationnelle depuis 2011. Elle avait été installée sur le site du CNRDPA (centre national de recherches, de développement de la pêche et de l’aquaculture) de Bou-Ismail.
Par conséquent, la station d’observation atmosphérique de Bou-Ismail est reliée avec l’ensemble des autres stations similaires qui existent autour du bassin méditerranéen. Les scientifiques qui travaillent dans ces stations échangent les informations avec leurs des autres pays de la Méditerranée. Cet équipement technologique implanté au bord du littoral de Bou-Ismail permet de mesurer l’ozone, les oxydes d’azote, le carbone suie (particule de carbone noir, black carbon), les composés organiques volatils qu’on ne peut pas voire, les particules en suspension, les particules inhalables, invisibles aux yeux de l’être humain.
L’impact des informations recueillies par ces matériels technologiques et les résultats des analyses est très important pour la santé des populations. Il n’en demeure pas moins que le meilleur emplacement d’une station d’observation atmosphérique devra être là où il n’y a pas des impacts locaux, cela signifie un site isolé. Questionné à ce sujet, le Docteur et scientifique Noureddine Yassaa qui avait effectué des explorations scientifiques aux niveau des deux pôles extrêmes de la Terre et dans d’autres endroits sensibles de la planète en compagnie des scientifiques européens et américains, "au sommet du Mont Chenoua ce sera idéal d’ériger une station d’observation atmosphérique nous explique-t-il, elle sera alimentée en énergie solaire avec une centrale photovoltaïque et nous serons capables de suivre le travail à distance, c’est-à-dire de suivre et d’analyser les données recueillies, puis transmises par ces équipements grâce au système du télémonitoring, nous maitrisons la technologie en Algérie, nous souhaitons que nos responsables répondent à notre appel", conclut-il .
Cet appel des chercheurs et des scientifiques algériens soucieux de la santé de leurs compatriotes sera-t-il entendu ? Des données scientifiques qui permettent aux responsables algériens d’engager les moyens de lutte et de prévention contre les effets néfastes sur la santé des populations algériennes. L’énergie propre en Algérie végète toujours dans les laboratoires, dans l’attente d’un sursaut, d’une décision politique, en mesure de mettre en pratique le fruit des travaux des scientifiques et des chercheurs algériens sur le terrain de leur pays, l’Algérie.
Par M’Hamed H. - Source de l'article El Watan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire