La fédération des municipalités de Minieh a inauguré l'usine de compostage et de recyclage de Minieh, dans le cadre du Programme de gestion des déchets solides, financé par l'Union européenne.
La cérémonie a eu lieu en présence, notamment, du ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, de la chef de la Délégation de l'Union européenne au Liban, l'ambassadrice Christina Lassen, et de nombreux hauts fonctionnaires de la région.
« Grâce à cette usine, nous contribuons à résoudre le problème chronique des déchets dont de nombreuses régions libanaises souffrent, y compris Minieh, et nous offrons de fait une solution optimale à la majorité des municipalités, a déclaré à cette occasion le ministre Nabil de Freige. Nous n'épargnerons aucun effort pour contribuer, en coopération avec les autres ministères et institutions publiques, à trouver des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés les citoyens dans cette région comme dans les autres régions. »
L'usine de tri et compostage de Minieh, dont la construction et l'équipement ont été financés par l'Union européenne à hauteur de 1 364 000 euros, a été lancée pour la première fois en 2013. Après quelques mois d'inactivité, un nouveau contrat a été signé, basé sur la technologie du compostage en andain, validé par la Cour des auditeurs. L'usine a pu reprendre ses activités en mai 2016. Cinq municipalités, membres de la fédération des municipalités de Minieh, bénéficient des activités de l'usine : Minieh, Yahoudieh, Bourj al-Yahoudieh, Deir Ammar, Markabta, soit une population estimée à 100 000 résidents ainsi que 50 000 réfugiés syriens.
« L'usine de Minieh que nous rouvrons aujourd'hui gérera plus de 75 tonnes de déchets par jour », a souligné de son côté l'ambassadrice Christina Lassen qui a ensuite développé les autres projets de l'UE dans la région, avant de conclure : « Une fois opérationnels, ces sites couvriront tous les besoins du Liban-Nord. »
Dans ce cadre, le ministre Nabil de Freige et l'ambassadrice de l'UE ont rappelé que leur action pour une meilleure gestion des déchets ne s'arrêtait pas aux frontières de ces municipalités. « Nous avons réalisé l'année dernière que le Liban faisait clairement face à de sérieux défis lorsqu'il s'agit de gérer les infrastructures adéquates pour traiter les déchets solides », a souligné Mme Lassen. Elle a affirmé à ce propos que « si quelque chose de bien est sorti de cette crise, c'est qu'aujourd'hui, au Liban, il semble y avoir une plus grande conscience du besoin d'avoir des systèmes efficients de gestion des déchets et en même temps de se concentrer bien plus sur le recyclage et le compostage ». Et d'ajouter en substance que la construction d'infrastructures nouvelles ne peut être suffisante sans maintenance durable de la part des municipalités.
Depuis 2004, l'UE a alloué plus de 77 millions d'euros au financement de solutions pour gérer le traitement des déchets. Le but étant in fine de bénéficier à 540 municipalités partout dans le pays pour atteindre une capacité de traitement de 43 % des déchets solides.
Source de l'article l'Orient le Jour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire