La quatrième conférence des ministres du Tourisme du dialogue de la Méditerranée 5+5, labélisée COP 22, s'est déroulée le 11 juillet à Casablanca sur le thème «Le tourisme et les changements climatiques» et s'est soldée par la signature de la Déclaration de Casablanca.
La quatrième conférence des ministres du Tourisme du dialogue de la Méditerranée 5+5 (Italie, France, Espagne, Portugal, Malte, Maroc, Mauritanie, Algérie, Tunisie et Libye) intervient à quelques jours de la MedCOP 22, qui se déroulera les 18 et 19 juillet à Tanger.
Organisée sur le thème «Le tourisme et les changements climatiques», cette conférence labélisée COP 22 a abordé les sujets liés aux facteurs climatiques et les activités touristiques ainsi que les besoins d’adaptation et d’atténuation. Dans une déclaration commune, les ministres ont mis l'accent sur leur «engagement à œuvrer pour réduire l’impact des activités du tourisme sur le climat, via la promotion des modes de transport non polluants, l’adaptation de l’offre touristique pour alléger la pression sur le littoral, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables dans les bâtiments touristiques, la rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets dans les activités touristiques», est-il noté dans le document.
Le bassin méditerranéen, première destination estivale mondiale, subit de plein fouet la pression sur les ressources hydriques avec l'arrivée des estivants. «En temps normal, environ 150 millions de personnes vivent sur le littoral méditerranéen. En juillet et août, la population explose : quelque 250 millions de visiteurs convergent sur les côtes, faisant de la Méditerranée la première région touristique au monde», rapporte la presse internationale spécialisée.
Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la fréquentation touristique de la région méditerranéenne pourrait atteindre 637 millions de personnes en 2025. «Chaque touriste consomme 300 litres d'eau par jour, le double des populations locales (jusqu'à 880 litres pour le tourisme de luxe)», s'alarme le PNUE.
Pour faire face à cette situation, les ministres du Tourisme des 5+5 ont décidé de partager les études portant sur l’évaluation des impacts du changement climatique sur le tourisme réalisées par les pays de la région de la Méditerranée occidentale et de mobiliser les pays membres, lors de la COP 22, pour partager leurs expériences en matière d’actions et de bonnes pratiques pour la lutte contre les changements climatiques et pour promouvoir le tourisme durable.
Par Samir Benmalek - Source de l'article Le Matin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire