Collège doctoral "Patrimoine en Méditerranée", déjà trois thèses soutenues !


20 étudiants constituent la cohorte du collège doctoral inter-régional "Patrimoine dans le pourtour méditerranéen". Depuis leurs universités respectives, ils poursuivent leurs travaux de recherche en Doctorat (patrimoine bâti, urbanisme, paysage...). 

Trois d’entre eux, forts des voies ouvertes par le comité de pilotage et des formations reçues lors des regroupements, ont déjà validé leur thèse et d’autres soutenances sont programmées pour 2017.


Le collège doctoral patrimoine a été mis sur pied par l’AUF en 2015. Il a connu deux regroupements jusqu’à présent : le premier à Sousse (2015) et le second à Marseille (2016). Ce programme, dupliqué dans plusieurs régions, se propose d’apporter aux doctorants des enseignements complémentaires et transversaux à la fois méthodologiques, pratiques mais aussi scientifiques avec des conférences, des visites de site et encore des rencontres avec des professionnels du domaine. De plus, lors des regroupements, les participants, inscrits dans des établissements membres de l’AUF en Algérie, en Bulgarie, au Liban, au Maroc, en Roumanie et en Tunisie, sont suivis par un comité scientifique qui oriente et conseille leurs travaux de recherche.

Se voulant accélérateur de thèse, le programme affiche déjà sa réussite avec trois soutenances réalisées depuis l’été 2016. Pour le coordonnateur du collège, Abdellatif Mrabet, professeur à l’Université de Sousse, "sa plus-value réside dans le soutien pédagogique personnalisé qu’apportent les membres du comité aux doctorants". Ce que confirme Tahar Jaouchi, premier étudiant à soutenir sa thèse en juillet 2016 : "Les remarques du comité scientifique étaient bénéfiques et m’ont permis de cerner mon sujet". Il affirme même que ces apprentissages sont durables, "au-delà de mon propre sujet, certaines de leurs réflexions me serviront de près ou de loin pour le reste de ma carrière".

Le deuxième objectif que l’AUF poursuit à travers ce collège est la création d’un réseau international de jeunes chercheurs francophones. Les organisateurs ont pu se féliciter de l’émulation scientifique qui a rapidement gagné la cohorte. Ainsi, Tahar Jaouchi préfère l’idée de solidarité qui règne parmi étudiants. Le jeune homme indique qu’"il y a eu un croisement intéressant de disciplines et d’apports scientifiques dans certains sujets ». « Les doctorants ont spontanément communié" constate M. Mrabet en précisant que "l’attitude de l’équipe AUF a favorisé la convivialité dans le groupe".

Enfin, alors que la Méditerranée est secouée par des conflits sanglants qui affectent le patrimoine bâti de la région, le choix du thème du collège se voulait un acte militant. La thématique que patrimoine a fédéré ces élèves venus d’horizons et de pays différents. Le coordonnateur du collège espère par ce collège sensibiliser les futurs enseignants-chercheurs à "cette idée de legs en commun, à défendre, dans la diversité, dans chacun des pays des deux bassins et des deux rives de la Méditerranée" affirme-t-il. Ayant placé cette graine d’espoir chez ces étudiants désormais liés, il les invite à monter à des projets régionaux et à partager des expériences.


La thèse de Tahar Jaouchi portait sur Les enjeux de l'olivier en situations urbaine et périurbaine, nouvelles constructions territoriales et prospectives. Cas du cordon Centre-Sud tunisien.
Sa soutenance a eu lieu en juillet 2016 à Clermont-Ferrand. 


Islem Saadaoui a mené une étude sur la Fragilisation des espaces transfrontaliers : Essai d’une géomédiation du patrimoine paysager des montagnes du centre-ouest tunisien.
Il a soutenu courant janvier 2017 à Sousse.

Source de l'article AUF

Aucun commentaire: