Tanger a accueilli le séminaire sur la fabrique des corps et les inégalités de genre

Le 13 janvier 2017 un séminaire sur l’impact des normes sociales et culturelles dans les processus de construction du corps des femmes a été organisé par le RUSEMEG à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de Tanger (Maroc). 

Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » du projet Femmes d’avenir en Méditerranée financé par le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, et du projet "Développer l'autonomie des femmes", labellisé par l'Union pour la Méditerranée.

Le séminaire, le 7ème organisé par le RUSEMEG, a eu pour objectif de contribuer à l’analyse des mécanismes de production des inégalités entre les sexes à travers la réflexion sur la « fabrique des corps ». De la même façon, il a interrogé cet impact dans le contexte euro-méditerranéen, avec un regard croisé qui a tenu compte de la diversité culturelle et politique des différents pays méditerranéens, notamment du Maroc, le pays hôte du séminaire.

Le débat multidisciplinaire a été divisé en trois parties : Corps et culture, Corps et violence et Corps en mouvements, et a permis d’arriver à un certain nombre de conclusions concernant la thématique du séminaire. Parmi celles-ci, on a pu constater la constante évolution de la question du corps dans les sociétés du sud de la Méditerranée, liée aux avancées démocratiques ; l’émergence des mouvements LGBT notamment au Maroc et en Tunisie ; l’importance des arts visuels et de la littérature en ce qui concerne la représentation du corps et la construction d’une « norme » sociale discriminatrice ; l’influence du discours religieux et la catégorisation entre masculin et féminin dans la perception sociale du corps ; ou la place centrale du corps dans les rapports sociaux de sexe et dans les inégalités entre les femmes et les hommes.

La diversité des participants-es au séminaire a permis un partage d’expériences très enrichissant, grâce au fait que, malgré cette diversité, ils et elles partageaient un ensemble de savoirs théoriques et pratiques concernant le « genre », ce qui a permis l’utilisation d’un langage théorique-critique commun, ce qui constitue, à son tour, un résultat positif pour toute communauté scientifique internationale.

L’évènement a impliqué la participation de Naïma Chikhaoui (Rabat), Zouhair Ghassim (Casablanca), Marta Segarra (Barcelone), Jean Zaganiaris (Rabat) et Chemseddoha Boraki (Tanger) qui ont traité de divers aspects concernant les normes sociales, politiques et culturelles touchant le corps qui ont cours au Maroc. L’intervention de Fatma Oussedik (Alger) s’est focalisée sur l’impact des violences dans la construction des corps en Algérie ; et celles de Monia Lachheb (Tunis) et de Nassim Hamdi (Tunis), sur les discriminations liées à l’orientation sexuelle en Tunisie. D’autres communications telles que celle d’Éric Fassin (Paris) ou celle de Lina Abirafeh (Beyrouth) ont pris une perspective plus générale.

Enfin, il est à noter que préalablement au séminaire, un atelier doctoral réunissant 24 doctorants-es et une rencontre avec plusieurs associations (dont 4 actives à Tanger) ont eu lieu le 12 janvier à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de Tanger.

Vous pouvez consulter ci-joints plusieurs documents et ressources qui ont été produits à l’occasion du séminaire.

- Bibliographie liée à la thématique du séminaire
- Compte-rendu de la rencontre avec les associations du 12 janvier
- Thèses présentées lors de l’atelier doctoral du 12 janvier
- Compte-rendu du séminaire de Tanger du 13 janvier
- Interventions présentées lors du séminaire du 13 janvier


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Par Maria Angels Roque - Source de l'article Fondation des Femmes de l'Euro-Méditerranée

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