Projet : l’Agence méditerranéenne de développement des entreprises
Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) représentent quelque 99 % des entreprises et deux tiers des emplois de la région méditerranéenne. Elles constituent une importante source d’attraction pour les investissements, de création d’emplois, de croissance économique et de redistribution des revenus.
Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) représentent quelque 99 % des entreprises et deux tiers des emplois de la région méditerranéenne. Elles constituent une importante source d’attraction pour les investissements, de création d’emplois, de croissance économique et de redistribution des revenus.
Or, même s’il existe actuellement de nombreuses aides financières externes en faveur des entreprises et de l’investissement dans les pays partenaires du sud de la Méditerranée, il apparaît clairement que ces ressources ne sont pas assez facilement disponibles pour les MPME, notamment du fait d’une évaluation et gestion des risques insuffisante, de l’inadéquation des produits financiers proposés, des coûts élevés de transaction des crédits (les coûts de négociation d’un crédit important peuvent être similaires à ceux d’un petit crédit) et d’asymétries de l’information.
L’Agence méditerranéenne de développement des entreprises (Agence Med) est une initiative conjointe de l’Italie et de l’Espagne destinée à soutenir la croissance et le développement économiques dans le bassin méditerranéen. Elle vise à promouvoir la croissance économique et la création d’emplois et de richesses dans les pays partenaires de la région méditerranéenne, tout en renforçant la stabilité sociale, en stimulant le développement et l’intégration des économies sur les deux rives de la Méditerranée, et en facilitant le transfert de technologies et d’innovation.
1. Présentation de l’Agence Med L’Agence Med est une institution de deuxième niveau qui fonctionne, dans chaque pays partenaire, en lien avec les entités existantes opérant dans le domaine des micro, petites et moyennes entreprises.
Elle évalue les besoins, définit les actions à mener et les instruments à mettre en œuvre et fournit aux entités existantes des ressources sous la forme d’une assistance technique et d’instruments financiers. L’Agence entend aider les pays partenaires en fournissant une valeur ajoutée qui leur permette de répondre aux besoins des entreprises locales.
L’Agence agira dans deux domaines principaux : les petites et moyennes entreprises(PME) et la micro finance, qui sont au cœur du développement économique à long terme dans la région. En se concentrant sur ces deux secteurs, et plus particulièrement sur l’accès aux financements, l’Agence Med souhaite maintenir un équilibre entre des mesures à l’appui d’activités génératrices de revenus et des mesures destinées à créer des activités.
L’approche de l’Agence Med repose sur trois piliers :
valeur ajoutée et complémentarité dans les instruments et activités existants, en recherchant les aspects complémentaires des instruments et activités existants, notamment la Facilité euro-méditerranéenne appropriation par les membres, par la mise en place de coopérations avec les agents financiers locaux.
Concernant ce dernier point, l’Agence Med a clairement vocation à l’ouverture, puisque ses deux pays fondateurs espèrent voir d’autres partenaires du nord et du sud de la Méditerranée se joindre au processus, ouvert à la participation des autres États membres, de la Banque européenne d’investissements, de la Commission européenne et des partenaires de la Méditerranée.
L’Agence engagera ses activités dans quatre pays du sud de la Méditerranée : l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie, mais elle les étendra, à terme, à l’ensemble de la région.
L’Agence proposera toute une gamme d’instruments et de techniques sur mesure, destinés à faciliter l’accès des PME aux financements des banques et à développer d’autres ressources financières externes telles que l’affacturage, le crédit-bail et l’investissement en fonds propres, qui permettent d’orienter les investissements vers des activités de capital-risque.
Elle présentera également des dispositifs ouvrant l’accès aux marchés de capitaux tels que la titrisation et les marchés d’action locaux. L’Agence est appelée à jouer un rôle essentiel dans l’orientation des ressources vers les PME, puisque la mise en œuvre de Bâle II devrait nécessairement restreindre les financements bancaires du fait des conditions plus strictes régissant les actifs à risques.
En ce qui concerne les micro-entreprises, l’Agence souhaite appuyer les institutions de micro crédit en fournissant une assistance technique, un financement ou un refinancement et en renforçant le rôle des assurances. En outre, l’Agence Med constituerait, pour les représentants des pays européens et du sud de la Méditerranée, un forum leur permettant de décider des modes de financement du secteur et d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques.
Le domaine d’action de l’Agence est donc suffisamment large pour en faire un instrument de coordination et de diffusion des bonnes pratiques et des expériences réussies dans le domaine des PME et de la micro finance, qui seront transmises entre les pays européens et les pays partenaires de la région méditerranéenne et dans l’ensemble des pays méditerranéens.
2. Mise en œuvre du projet Le document distribué par la présidence de l’UE en mai 2008 était fondé sur quatre sources d’information principales : une étude initiale des instruments et activités visant à donner aux PME et micro-entreprises un accès à des financements, une réunion de lancement qui s’est tenue à Rome en février 2008, les visites sur le terrain dans les différents pays partenaires et les contributions d’un groupe de travail conjoint constitué de représentants d’Algérie, d’Égypte, d’Espagne d’Italie, du Maroc, et de Tunisie.
L’élaboration d’un rapport final complet comprenant un mandat pour les prochaines étapes de mise en œuvre a été engagée, à l’issue de la réunion qui s’est tenue à Barcelone le 30 juin et à laquelle d’autres États membres, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissements étaient conviés, dans un souci d’ouverture.
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