Sarkozy : "Dans la Méditerranée, on gagnera tout ou on perdra tout

Le président Nicolas Sarkozy a déclaré que "dans la Méditerranée, on gagnera tout ou on perdra tout" et "la France va s'engager pour qu'on gagne tout", mercredi dans un discours prononcé lors de la pose de la première pierre des futures salles des arts de l'islam au Louvre.
"Dans la Méditerranée (...), on gagnera tout ou on perdra tout. La France va s'engager pour qu'on gagne tout, c'est-à-dire d'abord la paix, ensuite la prospérité, et enfin le respect et le dialogue des cultures", a affirmé M. Sarkozy.

Dimanche s'est tenu à Paris le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée, auquel ont assisté une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont de nombreux pays arabes.
Le chef de l'Etat s'exprimait devant le prince Alwaleed Bin Talal Bin Abdulaziz Al Saud d'Arabie Saoudite (donateur et neveu du roi Abdallah), les présidents de Lafarge (Bruno Lafont) et Total (Thierry Desmarest), deux entreprises mécènes du projet.
"La France est l'amie des pays arabes. La France veut la paix, la France ne veut pas du choc des civilisations entre l'Orient et l'Occident" car "l'affrontement entre l'Occident et l'Orient serait une catastrophe pour le monde", a-t-il ajouté.
Selon lui, les salles consacrées aux arts islamiques seront "l'occasion pour les Français et tous les visiteurs du Louvre de voir que l'islam, c'est le progrès, la science, la finesse, la modernité et que le fanatisme au nom de l'islam est un dévoiement de l'islam. Tuer au nom de l'islam, c'est bafouer l'islam. Ne pas respecter les droits de la femme au nom de l'islam, c'est bafouer l'islam", a-t-il ajouté.
"Quand on revendique son identité, on n'a pas besoin d'être agressif à l'endroit de l'identité des autres. Quand on revendique son attachement à la Nation, on n'a pas besoin d'être nationaliste, quand on revendique comme une puissance publique la nécessité de protéger ses concitoyens, on n'a pas besoin d'être protectionniste", a-t-il dit également.
L'ouverture des salles est prévue pour décembre 2010. Le coût total du projet est de 86 millions d'euros, dont 20 ME de la France, 17 ME de la part du prince Alwaleed Bin Talal, 8,5 ME de la part de Total et Lafarge.
AFP & Le Monde.fr - le 16 juillet 2008

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