Union pour la Méditerranée : Laurence Parisot plaide à Marseille pour un agenda économique

Laurence Parisot, la présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), vient de lancer, le 3 juillet, l’Appel de Marseille, à l’occasion du troisième Sommet de la compétitivité euroméditerranéenne et des Rencontres Med Business Days, organisés les 3 et 4 juillet par le Medef et la CCI Marseille Provence. L’objectif, a expliqué dans un vibrant plaidoyer la présidente du Medef, est « de doter d’une stratégie concrète le processus de Barcelone », qui a donné naissance en novembre 1995 à la zone Euromed (aujourd’hui constituée des 27 de l’Union européenne et de 13 partenaires du sud de la Méditerranée), « et plus particulièrement l’Union pour la Méditerranée ».

« Quand le président Sarkozy nous a présenté son projet d’Union pour la Méditerranée (UPM), nous n’avons pas hésité une seconde », a déclaré Laurence Parisot, en présence d’Anne-Marie Idrac, la secrétaire d’Etat de la France chargée du Commerce extérieur, et de Peter Mandelson, le commissaire européen au Commerce, qui avaient co-présidé la veille la 7e conférence des ministres du Commerce de la zone Euromed (lire aussi notre sur cette conférence dans le prochain numéro du magazine Le MOCI n°1822 du 10 juillet). Tous ces évènements, dans la cité phocéenne du 2 au 4 juillet, s’inscrivent dans le cadre de la préparation au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui doit lancer officiellement l’UPM, le 13 juillet à Paris, sous présidence européenne de la France.

Dans une déclaration commune que s’est procurée Le Moci, les patronats européens et de la rive sud de la Méditerranée, BusinessEurope et BusinessMed, « préconisent un changement dans les relations méditerranéennes sous l’impulsion des entreprises ».
L’Appel de Marseille et la déclaration commune fixent un Agenda « pour accroître les échanges entre l’Union européenne et les pays de la Méditerranée de 10 % par an, tripler les investissements étrangers directs d’ici 2020 et sécuriser un cadre règlementaire pour les investisseurs ». Ainsi que l’affirmait Laurence Parisot à Marseille, « la Méditerranée ne doit pas seulement être une mer de passage ». Un tiers du tourisme mondial est en Méditerranée. « 30 % du trafic maritime et 25 % du transport d’hydrocarbures passent aussi par elle », selon le Franco-libanais Jacques Saadé, président du groupe de transport maritime CMA CGM. Mais c’est encore plus « une mer d’échanges et de rencontres », remarquait la présidente du Mouvement des entreprises de France. A Marseille, le Medef et la CCI Marseille Provence avaient ainsi programmé 2 500 rendez-vous B to B pour un total de 4 000 sociétés présentes pendant les deux jours des Med Business Days.

Pour parvenir aux objectifs fixés par les patrons des côtés de la Méditerranée, Laurence Parisot a proposé différents outils : des partenariats en matière d’innovation, de formation et d’éducation ; des instruments financiers ; une politique de grands projets, notamment orientée sur les énergies et l’environnement ; une agence privée-publique pour soutenir le développement des PME.
Le MOCI - le 6 juillet 2008

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