Après son adhésion au Conseil de l'Europe en 2005, la principauté pourrait franchir, avec la constitution de l'Union pour la Méditerranée (UpM), une étape fondamentale en matière de diplomatie et de politique internationale.
Les enjeux sont de taille. Pour Monaco, c'est certainement l'opportunité exceptionnelle jouer un rôle sur la scène internationale. Le 13 juillet dernier, au sommet des 44 chefs d'État, le prince Albert II a présenté les réalités du pays et ses convictions en matière d'environnement.
Des mots forts qui ont su retenir l'attention.En offrant sa matière grise et son exceptionnelle capacité d'accueil, la petite principauté, neutre politiquement et garantissant la sécurité des personnes, dispose déjà de grands atouts.
À la tête du département des Relations extérieures, des Affaires économiques et financières internationales, Franck Biancheri vient de participer à la Conférence ministérielle euro-méditerranéenne à Paris, aux côtés des ministres des Affaires étrangères des 43 autres pays de l'UpM.
Il explique les enjeux de l'Union pour Monaco.
L'Union pour la Méditerranée : c'est quels enjeux pour Monaco ? L'Union pour la Méditerranée est une grande idée qui doit devenir une réalité. La méthode choisie pour l'UpM est la même que pour l'Europe : la « politique des petits pas », qui vise à créer des solidarités de fait sur des projets concrets. Monaco, par son image internationale et sa neutralité, peut jouer un rôle important.
Le sommet de Paris, le 13 juillet dernier, était-il une étape déterminante pour asseoir la " légitimité " du pays ?
Lorsque le souverain a pris place à la table des 43 chefs d'État et de gouvernement le 13 juillet dernier, il a résolument fait reconnaître la Principauté comme un partenaire de la communauté internationale européenne et méditerranéenne. C'est une étape importante qui vient d'être franchie dans l'histoire de notre diplomatie.
Lorsque le souverain a pris place à la table des 43 chefs d'État et de gouvernement le 13 juillet dernier, il a résolument fait reconnaître la Principauté comme un partenaire de la communauté internationale européenne et méditerranéenne. C'est une étape importante qui vient d'être franchie dans l'histoire de notre diplomatie.
Quel rôle peut y jouer la Principauté ?
Aujourd'hui, nous sommes en mesure de mettre au service de cette Union toutes nos ressources scientifiques, notre expertise et notre exceptionnelle capacité d'accueil. Grâce à l'engagement du prince Albert II, la Principauté jouit à l'étranger d'un atout de neutralité qui pourra certainement se révéler très utile pour rendre certaines rencontres possibles.
Quels sont les projets pour lesquels Monaco s'impliquera ?
Le souverain a, de plus, solennellement fait part de son implication personnelle pour soutenir activement le projet de dépollution de la Mer Méditerranée. Cette initiative qui porte tant sur la gestion de l'eau que des déchets, est un projet essentiel pour préserver les conditions de vie et de subsistance des populations riveraines. Dans un premier temps, Monaco s'engagera tout particulièrement dans ce projet de dépollution de la Méditerranée.
Quelles sont les prochaines échéances ?
Dans les prochains mois, sous la co-présidence franco-égyptienne, les membres de l'UpM décideront de la mise en place des institutions de l'Union. Nous allons participer à ces travaux. La Principauté sera probablement amenée à préciser le rôle qu'elle souhaite jouer dans ce partenariat qui vient de naître.
L'UPM a-t-il été le premier dossier à traiter en urgence à votre arrivée ?
Le sommet de Paris a exigé une certaine mobilisation de mon département et des services qui lui sont rattachés : nous avons réussi, me semble-t-il, à remplir notre mission dans la continuité de l'impulsion qui avait été donnée par mes prédécesseurs. Avec nos diplomates, nous nous sommes mobilisés pour les réunions préparatoires au sommet, qui ont eu lieu en Slovénie, à Bruxelles et à Paris. »
Par Joëlle Deviras - Monaco-Matin - le 21 juillet 2008
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