En plus des pays comme l'Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie et la Tunisie, la Banque européenne d'investissement espère une coopération avec l'Algérie.
«Nous attendons toujours que le dialogue reprenne avec nos amis algériens car c'est le plus grand marché du Maghreb», a indiqué Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI à l'occasion de la conférence «Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip)» qui s'est déroulée récemment à Naples.
«Même s'ils disposent de la ressource gazière qui leur permet de financer leurs projets, je reste convaincu que nous aurions tous à gagner à travailler ensemble», a-t-il ajouté en s'exprimant devant les médias. C'est de cette manière que Philippe de Fontaine Vive espère qu'il fera en sorte que 2014-2020 va être un exercice de compétition et d'excellence en Méditerranée, même s'il appelle à des évolutions nécessaires du bras armé financier de la BEI en Méditerranée. La banque a déjà coopéré avec l'Algérie dans le domaine des grands travaux, comme les barrages et l'environnement et ses responsables se sont même déplacés dans le pays il y a plusieurs années de cela. Mais Philippe de Fontaine Vive veut coller aux nouvelles attentes de la Commission européenne qui a pris ses fonctions début novembre.
La banque propose de travailler sur le thème de la croissance pour stimuler l'investissement dans le Bassin méditerranéen et en Algérie.
Cela tombe bien, car c'est justement le thème de la Conférence sur le développement économique et social, qui se tient depuis hier à Alger sous le thème de la recherche des moyens d'atteindre les objectifs de création d'un climat des affaires attractif et ce, à l'initiative du ministère de l'Industrie et des Mines. Le ministre Abdessalem Bouchouareb a déclaré récemment que le rapport 2015 Doing Business sera étudié et analysé par le gouvernement algérien afin d'identifier de nouvelles actions.
La Banque mondiale a classé l'Algérie parmi les 11 pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (Mena) ayant engagé des réformes pour améliorer l'environnement des affaires. Le thème de l'intégration régionale pour bâtir une maison commune est aussi une préoccupation des pays de la région, même après le printemps arabe, qui a engendré des évolutions nationales complètement différentes d'un pays à l'autre. En Algérie comme dans d'autres pays, il y a des tendances pour accroître les investissements, mais non sans remettre en cause la façon de produire, de distribuer et d'offrir de l'énergie ou d'autres biens et services.
En Algérie, il y a aussi une révolution nationale pour réfléchir aux façons de produire, améliorer et distribuer l'eau avec une remise en cause de l'évolution des transports ou du système bancaire.
Ces réalités sont aussi visibles chez les partenaires de l'Algérie comme le souligne la BEI. Si l'on se base sur ce qui est en train de s'accomplir dans des pays du sud de la Méditerranée, il y aurait des autorisations de prêts de quelques centaines de millions d'euros sous la garantie du budget européen qui permettent de faire de l'assistance technique.
«Nous avons décidé à la BEI de mettre à compter de l'année 2015 la Méditerranée avec l'Est de l'Europe. Nous avons tellement entendu de discussions sur la priorité entre l'Est ou au Sud, que nous en avons tiré les conséquences.
Puisque nous voulons que tous ces pays soient avec nous, au plus proche, nous allons les mettre dans le même département», ajoute le vice-président de la BEI.
Source de l'article l'Expressiondz
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