Le Maroc et l’UE mènent un partenariat fort étendu qui couvre des secteurs politiques très variés. C’est ce qu’on peut lire dans le rapport de la DG EuropeAid « Aperçu des activités et résultats de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat 2007-2013 » publié récemment.
Les réformes entreprises avaient pour ambition de mettre le Maroc sur la voie de la modernisation économique, en particulier grâce au rapprochement progressif du cadre réglementaire du pays par rapport à celui de l’UE, à la cohésion sociale – surtout en assurant l’égalité d’accès des citoyens à des services de base de qualité sur l’ensemble du territoire – et à la démocratie. Dans cet esprit, l’année 2011 a vu l’adoption d’une réforme constitutionnelle et l’établissement des institutions démocratiques clés.
Dans le domaine de la cohésion sociale, indique le rapport, les autorités marocaines ont atteint des résultats prometteurs. En matière d’éducation, les principaux résultats engrangés sont les suivants : forte augmentation du taux net de scolarisation dans l’enseignement primaire pour filles, y compris dans les zones rurales (taux net de scolarisation de 94,4 % en 2011/2012 contre 84 % en 2007/2008) ; atteinte presque totale de l’objectif d’accès universel à l’enseignement primaire ; introduction de régimes d’aide sociale (incitations financières) en faveur des familles les plus pauvres dont les enfants fréquentent l’école avec régularité, système dont bénéficient 757 000 élèves ; élargissement des mesures d’appui éducatif pour les élèves en difficulté ; mise en place d’un programme de formation « pré-affectation » pour les enseignants nouvellement engagés ; et élaboration d’un programme de formation continue des directeurs d’école.
Dans le secteur de la santé publique, les résultats suivants ont été atteints : augmentation de 50 % des cas de complications obstétriques soignés dans les hôpitaux publics (111 543 cas en 2013, contre seulement 76 230 cinq ans avant) ; de même, le taux de naissances estimées ayant bénéficié de l’attention d’un personnel médical qualifié a atteint 77,1 % en 2013, contre à peine 58 % cinq ans auparavant
L’aide bilatérale de l’IEVP engagée pour le Maroc a atteint un total de 1 431,1 millions d’euros pour la période 2007-2013.
722,6 millions d’euros ont été engagés au titre du programme indicatif national (PIN) 2007-2010 dans les domaines suivants : secteur social, gouvernance et droits de l’homme, appui institutionnel et environnement.
Les engagements au titre du PIN 2011-2013 ont atteint 555,5 millions d’euros dans les domaines suivants : secteur social ; secteur économique ; appui institutionnel ; gouvernance et droits de l’homme ; environnement ; SPRING – transition démocratique et renforcement des institutions ; SPRING – partenariat avec les gens ; SPRING – croissance durable et inclusive et développement économique. Dans la même période, 25 millions d’euros ont été engagés pour des mesures spéciales et 128 millions d’euros pour SPRING.
SPRING (Support for Partnership, Reforms and Inclusive Growth, aide au partenariat, aux réformes et à la croissance inclusive) a été lancé en 2011 par l’UE à la suite de la révision de sa politique et de l’adoption d’une approche plus incitative en faveur du voisinage, l’objectif étant d’offrir une assistance supplémentaire aux pays partenaires sélectionnés. Ce programme, qui complète les dotations aux pays dans le cadre de leur PIN, est à présent totalement intégré dans l’IEV (2014-2020), qui a remplacé l’IEVP. L’objectif reste le même : promouvoir la démocratie véritable et durable en récompensant la mise en œuvre de réformes.
Pour en savoir plus, consultez le rapport EuropeAid.
La coopération entre l’UE et le Maroc vise à améliorer, directement et indirectement, la vie des citoyens. Voici un exemple de coopération, extrait du rapport.
Maroc : lutte contre l’analphabétisme
Au Maroc, l’UE soutient l’ambitieuse campagne d’alphabétisation que le gouvernement a lancée en 2004, alors que le taux d’analphabétisme atteignait le taux stupéfiant de 43 % de la population. Le programme d’appui budgétaire de l’UE a encouragé le gouvernement à affecter une part accrue des ressources financières nationales à la Direction de la lutte contre l’analphabétisme, un département du ministère de l’éducation qui déploie une activité intense pour assurer la réussite de cette campagne. Dans le cadre de sa lutte contre l’analphabétisme, le ministère mobilise une grande diversité d’acteurs : sans se limiter à l’intervention du secteur public, il a associé à la campagne des organisations de la société civile, le secteur privé et d’autres parties prenantes. De plus, au-delà du seul objectif de réduction du nombre d’analphabètes, le gouvernement cherche à améliorer la qualité des services prestés par les différents acteurs, notamment en élaborant des programmes de formation des formateurs, en mettant en place de nouveaux programmes d’études mieux adaptés aux différents publics, en réalisant des audits qualitatifs des formations dispensées par divers acteurs, etc. Il tâche aussi d’établir des liens de plus en plus étroits entre les programmes d’alphabétisation et l’insertion économique de leurs bénéficiaires par le biais de programmes de formation professionnelle post-alphabétisation. Selon les conclusions d’une enquête sur l’alphabétisation menée au niveau national en 2013, le taux d’analphabétisme au Maroc a été réduit à 28 % de la population totale, contre 43 % en 2004.
Le rapport d’EuropeAid décrit les réalisations du partenariat entre l’UE et le voisinage au cours de ces sept dernières années. Il évoque les aspects généraux du soutien au partenariat du voisinage et l’effort régional, propose des ventilations par pays et présente de nombreux exemples d’activités menées sur le terrain.
Pour en savoir plus
Rapport sur l’IEVP
Dossier de presse sur l’IEVP
Info Centre – page web sur le Maroc
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