Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'est entretenu à Alger avec le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn. M. Hahn a effectué une visite de deux jours en Algérie dans le cadre des consultations bilatérales portant notamment sur la nouvelle Politique européenne de voisinage (PEV).
A l'occasion de cette visite, il a été procédé à la signature des conventions de financement de deux nouveaux Programmes d'appui de l'Union européenne (UE), l'un destiné à la diversification de l'industrie et à l'amélioration du climat des affaires (PADICA) entre l'Algérie et l'UE et l'autre au développement local (CAPDEL) regroupant l'Algérie, le PNUD et l'UE d'un montant global de 28 millions d'euros. Par ailleurs, cette visite a été une opportunité d’échanges de vues sur les questions régionales d'intérêt commun, notamment celles intéressant la sécurité, la stabilité et le développement du voisinage
Développement, sécurité et stabilité régionaux
Un nouveau programme de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), avec un financement de 6 millions d'euros et destiné à soutenir l'emploi et la formation des jeunes, sera lancé d'ici la fin de 2016, a annoncé jeudi dernier à Alger, le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn. L'objectif du nouveau programme, qui s'étale sur une période de 4 ans, est de "faciliter la formation des jeunes en recherche d'emplois", a précisé le Commissaire européen, à l'issue de ses entretiens avec le ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Pour soutenir les jeunes en question, il est nécessaire de mettre à leur disposition des "mesures incitatives leur permettant la création de leurs propres entreprises, car au final, il n'y a que le secteur privé qui créé réellement de l'emploi", a-t-il préconisé. "Il est important que les investisseurs étrangers viennent en Algérie pour y installer leurs entreprises car ils y trouveraient une main-d'œuvre qualifiée", a par ailleurs, ajouté le Commissaire européen. M. Hahn a estimé qu'il est tout aussi "important" que les jeunes Algériens qui sortent chaque année des établissements de formation professionnelle puissent être dotés des "compétences nécessaires" à l'accès au monde du travail. Il a enfin fait savoir que l'audience avec le ministre a constitué l'occasion de faire le point sur la coopération entre l'Algérie et certains pays européens, dont la Belgique et la France, s'agissant des moyens et voies de "développement des capacités du pays dans le domaine du marché du travail", soulignant l'importance pour tout Etat de garantir l'employabilité des jeunes "afin d'assurer sa stabilité". L'entretien a permis d'évaluer la coopération Algérie-UE en matière de travail, d'emploi et de sécurité sociale, notamment l'expérience réalisée entre les deux parties en matière de formation et d'emploi, à travers le Programme d'appui au secteur de l'emploi en Algérie (PASEA), a déclaré, de son côté, M. El-Ghazi. Rappelant que le PASEA a pris fin le 31 mars 2016, il a relevé que celui-ci a fait bénéficier l'Algérie de "l'expérience européenne en matière de formation des cadres formateurs relevant des agences de l'emploi". De même que dans celui de "la modernisation de l'approche entre les employeurs et les demandeurs d'emploi ainsi que l'amélioration de la relation entre eux", a-t-il poursuivi. Il a relevé, en outre, que l'apport de l'UE a profité aussi aux entreprises économiques dans le sens de leur "dotation en cadres formateurs pour que le jeune formé soit directement orienté vers la productivité dans les domaines économique ou social". Les contacts entre l'UE et le département qu'il dirige "se poursuivront s'agissant de la formation et de l'emploi, afin de définir les projets durant les quatre ans à venir", a conclu M. El-Ghazi.
Diversification de l’industrie
Par ailleurs, deux conventions de coopération ont été signées entre l'Algérie, l'Union européenne (UE) et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). La cérémonie de signature a été coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn. Ces conventions portent sur le financement de deux nouveaux programmes d'appui de l'UE, l'un destiné à la diversification de l'industrie et à l'amélioration du climat des affaires (PADICA) entre l'Algérie et l'UE et l'autre au développement local (CAPDEL) regroupant l'Algérie, le PNUD et l'UE.
Amélioration du climat des affaires
La convention sur l'appui à l'environnement de l'entreprise et le climat des affaires est estimée à 18,7 millions d'euros, a-t-on indiqué sur place, précisant qu'il s'agit d'un programme de coopération sur trois ans et d'accompagnement de la mise à niveau des efforts du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette convention vise également à préparer l'afflux des investissements européens en Algérie. La deuxième convention, considérée comme étant "la première du genre dans la région", porte sur une coopération triangulaire (Algérie-UE-PNUD) et concerne un programme d'appui au développement local. Elle est d'une valeur de huit millions d'euros. "L'Algérie apporte, dans les deux conventions, un concours de 10 % sous forme de mise à disposition de toutes les conditions nécessaires à la mise en œuvre de ces programmes, selon les procédures en vigueur avec l'UE", a-t-on expliqué lors de la signature des conventions. Intervenant à l'issue de la signature des deux conventions, M. Lamamra a indiqué que les deux accords "concrétisent la coopération entre l'Algérie et l'UE, d'une part, et l'ONU d'autre part". "Il s'agit d'une coopération sectorielle qui profite au développement local et la formation des ressources humaines", a-t-il ajouté, soulignant qu'à travers cette signature, les partenaires étrangers adhèrent aux programmes d'investissement et de développement initiés par l'Algérie". Pour sa part, M. Johannes Hahn a relevé que l'Algérie "est un partenaire important dans la région", estimant que la signature de ces conventions est de nature à consolider les relations entre les deux parties.
Source de l'article ElMoudjahid
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